[RALLYE][LONG] RALLYE DES VOLCANS 2024
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
[RALLYE][LONG] RALLYE DES VOLCANS 2024
Le Rallye, c’est un peu comme l’Ultra-Trail, l’Iron Man, ou tous ces genres de délire où tes potes te regardent en se grattant la tête.. “Mais t’es vraiment obligé de t’infliger ça, mec ? Ca te fait vraiment tripper de te retrouver le cul sur la moto, un samedi matin, par huit degrés et sous la flotte, à partir te taper11h et 640 bornes de chevrettes pleines de mousse, d’épines de pin, de boue et de gravier farceur ?”
Ben en fait, oui. Oui, oui, et re-oui, c’est vraiment trippant, en fait.
Au point que 10 ans après mon dernier Rallye, le WE dernier j’ai remis 5 balles dans le juke box pour vivre ces sensations de nouveau.
“Quelles sensations ? Celles des gouttes froides qui coulent dans le coup, et des chaussettes trempées dans les bottes ?”
. .
Naaaaaan…. Celle de te faire violence à te faire plaisir. Celle de partager un moment unique avec les potes. Celle de vivre un truc qui ne serait pas venu à toi tout seul si tu n’était pas botté le c*l pour aller le chercher. Celle d’être ’à ta place”, en train de faire de la moto comme tu l’aimes, avec tes potes, loin de tout, et juste concentré sur la route, la trajectoire, l’adhérence. 110% accaparé par le moment, expurgé du reste du monde qui te pollue ton quotidien.
Il m’aura fallut attendre 10 ans pour revivre ça, mais l’attente en valait la peine !
. .
1/ MAIS C’EST QUOI, LE RALLYE, EXACTEMENT ?
Le Rallye, comme disait Philippe Guillaume, c’est “Un sport de gitans qui roulent comme des enc*lés”.
Le Rallye, c’est juste le sport moto dans sa plus simple expression: Un Road-Book à respecter pour parcourir un tracé dans un temps imparti, entrecoupé de spéciales sur route fermée en mode “course de cote” ou tu retrouves seul face au chrono.
Et ça, de jour, comme de nuit.
Selon les Rallyes, ça représente environ 400 km de jour, avec 2 Spéciales (ES) dans lesquelles tu passes 2 ou 3 fois, et 150 de nuit avec un passage dans chaque spéciale.
Bien évidemment le parcours routier, c’est la crème de la petite route locale, avec 15 virages par habitant et par kilomètre. Tu roules loin de tout et de tous, sur tous les plus jolis petits virages de la région.
Avec une moyenne horaire à respecter. Pas trop exigeante en général, mais de nuit sous la flotte et le brouillard ça peut quand même vite se compliquer…
. . .
Et comme dans la plupart des sports mécaniques, le classement est individuel, mais le Rallye ça se pratique quand même avant tout entre potes, parce que rouler seul sur 550 km c’est quand même bien chiant. Alors on s’attend pour parcourir le routier en petits groupes et se payer un bon coup de moto entre pote…
Mieux que des mots, deux vidéos qui en parlent mieux que moi
Version Lolo, ou version Momo.
Et si comme moi tu aimes le verbe, le papier de Philippe Guillaume dont je te parlais est ici :
http://www.lerepairedesmotards.com/doss ... outier.php
2/ ET ÇA SE PRÉPARE COMMENT, UN RALLYE, ALORS ?
Ben avant tout t’as besoin de ta moto. N’importe laquelle, de la 125 à la 1100, de la YBR 250 de 20ch à la Tuono V4 de 180 ch en passant par l’Africa Twin 1100, une FE 450 ou un DR 650. N’importe quelle moto avec au moins 100 bornes d’autonomie, tant que tu te sens capable de te taper une journée de 400 bornes à son guidon…
Tiens, jette un oeil ici et tu verras la variété des brêles engagées aux Volcans, par exemple.
Il te faut juste t’assurer que le compteur marche, pour suivre ton avancée et ton Road Book, que la moto soit en bon état et que tout fonctionne correctement pour qu’on t’autorise à prendre la route.
Tu rajoutes simplement un “dérouleur” de RoadBook papier (une boîte Tupperware avec deux axes traversants pour enrouler/dérouler le RB), ou, plus moderne, tu installes une appli gratuite sur un smartphone et tu fais défiler les cases sur l’écran.
Et pour la nuit, un éclairage complèmentaire est pas mal pour apporter un peu de confort, mais certains s’en passent, si l’éclairage d’origine est suffisant.
Ensuite, un certificat médical, une licence FFM (80€), un engagement, et c’est parti !
Bon, en vrai, quand c’est la première fois que tu amènes ta moto sur un rallye et que tu veux faire les choses bien, il y a un tout petit peu de taff quand même..
Genre plutôt que le compteur d’origine, qui n’est pas forcément super précis, tu peux opter pour un compteur additionnel avec partiel ajustable à la volée.
. .
Genre quand le RB dit « 3.7 km jusqu’au stop » et que ton compteur affiche 3.6, c’est pas mal de pouvoir le corriger et lui faire afficher 3.7 comme c’est prévu. Sinon, la patte d’oie à 5.6km, tu ne sauras jamais si c’est celle sur laquelle tu tombes à 5.5 ou s’il faut aller voir un peu plus loin.
Ce n’est pas indispensable, mais c’est toujours bien pratique. Et puis au passage ça peut te donner ta moyenne, pour t’aider à savoir si to rythme convient, si tu es en avance ou en retard, etc…
Moi, comme je suis un gros stressé, j’ai donc installé un Vectorino pour assurer le coup et éviter de me faire trop de noeuds au cerveau.
Et en guise de dérouleur, j’ai troqué mon vieux dérouleur Touratech super robuste et éprouvé mais un poil emcombrant quand même par une liseuse « IZ Roadbook » nettement plus légère (en fait une liseuse KOBO transformée en dérouleur de RB électronique).
Au final ça prend un peu de place tout ça et il a fallu se creuser la tête pour tout faire rentrer, mais le jour J c’est quand même bien pratique quand t’as tout qui tombe sous la main et le regard direct…
3/" LET THERE BE LIGHT !"
Le Rallye, c’est donc 400 bornes de jour, mais c’est aussi un truc que tu ne feras jamais ailleurs. Rouler 3h, de nuit, sur des petites routes.
Prendre ta moto à 21h pour aller te refaire les routes de la journée, mais sous les étoiles.
C’est bien dommage, parce qu’en fait, c’est juste magique, et c’est ce qui me fait profondément kiffer les rallyes.
Les odeurs qui changent, les étoiles, la lune, la lumière… tout est juste différent. Tu es soudain « ailleurs », dans un univers inconnu, à mille lieux de tous.
Comme en plongée en fait. Dans un monde autre, seul avec la nature, à voir des choses que tu vois jamais ailleurs.
. .
Quand t’es en balade avec les potes, que t’as roulé toute la journée, c’est dur de se motiver à ressortir les motos à la nuit tombée.
Mais pourtant.. quelle magie ! Quelle ambiance… Rouler sur les petites routes et dans les cols, de nuit, c’est vraiment un truc à faire une fois dans sa vie de motard !
Après, c’est vrai que pour ça, si la moto éclaire bien, c’est quand même encore mieux !
Alors pour rouler confortable, me voilà parti à
- remplacer l’optique d’origine par une LED. C’est pas magique, mais on y gagne un peu.
- essayer de caser tant bien que mal une paire d’additionnels LED (merci Raff de 2RTeam pour le coup de main)
- rajouter un Xénon en guise de ‘longue portée », en particulier pour les ES.
.
Il me restait un second Xénon dans le carton, mais j’avoue que je n’avais pas une totale confiance quand même dans dans l’alternateur de la SXV, alors je n’ai pas voulu abuser
Voilà. C’est comme le Vectorino, t’es pas du tout obligé d’avoir tout ça, et d’autres s’en passent très bien, mais ça apporte un petit confort supplémentaire, et moi je me fais vieux, alors j’aime bien mon petit confort !
. .
4/ ET NOUS VOILA PARTIS !!
Moto parée de tout le barda, voiture chargée, et c’est parti pour traverser la France sous l’orage et se retrouver ensemble dans la gadoue et sous la flotte pour.. les recos.. !
Il y a 10 ans, on pouvait faire des recos des ES en moto la semaine avant la course. Mais à force de confondre « Recos » & « Essais » certains y ont laissé leur vie, donc désormais :
- tu reçois la localisation et le tracé de la spéciale une semaine avant.
- on t’envoie une vidéo à vitesse « street légal » du tracé pour te faire une idée d’à quoi ça va ressembler le jour J.
Donc tu passes tes soirées à la maison à essayer d'apprendre tout ça devant un écran, et une fois sur place tu as le droit de la parcourir en voiture ou en vélo avant le Rallye.
. .
Nous voilà donc parti jeudi après-midi à pédaler dans les sous-bois, en essayent de se représenter ce que ça pourra donner, 2 jours plus tard, à l’attaque et en moto.
Pas évident, mais t’essaye quand même de prendre des repères. Pour freiner quand il faudra, garder un max de gaz dans les virages aveugles, repérer les pièges du gravier, et essayer de mettre en place la petite musique à te réciter le jour J…
. .
Ca fait une éternité que je n’avais pas fait ça, j’avoue que je suis quand même bien paumé. Je pédale, je regarde autour de moi, mais c’est comme pour les poésies ou le théâtre… si ton cerveau n’est pas entraîné à apprendre par coeur rapidement, tu galères bien à essayer de ne pas confondre tous ces virages et tous ces enchainements en sous bois qui se ressemblent tous les uns les autres…
Rien ne ressemble plus à un gauche qui ouvre suivi d’un droite qui se referme qu’un autre gauche… qui ferme-ah-oui-merde-putain !!!
On passe, on repasse, on rerepasse, en essayant de ne pas se faire écraser par les camions des autres concurrents venus faire la même chose que nous… jusqu’à ce qu’on sature et qu’on confonde tout…
. .
Alors on rentre, il est temps de finir de préparer les motos (c’est une constante des compétitions ça.. tu passes ton temps à finir de préparer ta moto où quelle que soit l’avance que tu auras essayé de prendre, il y a toujours un truc à faire au dernier moment…)
. .
Vendredi matin, dernier petit tour en camion et sous la flotte dans les ES pour constater qu’on a déjà tout oublié depuis la veille, et que plus on les roule, plus on s’embrouille !
Alors laisse tomber les ES, la pluie semble se calmer, allons se peler les c*uilles et se faire un avant gout du lendemain en allant reconnaitre le routier, à moto sous la flotte (ça on a le droit).
Le routier, il n’y a pas de chrono pour « le meilleur temps », mais quand même une moyenne à tenir en suivant un road-book en mode « rond-boule » donc c’est toujours mieux de reconnaitre un peu pour ne pas se poser 10.000 questions le jour J avec la tocante dans la tête. La patte d’oie, la ferme, le bosquet avec la croix… sur le papier c’est super simple mais en fait dans le hameau des fois t’es un peu paumé quand même. Et puis ça permet de valider aussi que tout ‘le dérouleur, la télécommande, le Vectorino fonctionne bien…
..ou pas… quand tu te rends compte 500m après le départ que ton super Vectorino, testé avant de partir…. ne fonctionne pas ! Vitesse 0 km/h, le capteur de vitesse semble HS.
(Note pour plus tard : quand tu montes des gommes neuves, évite de shooter dans le pied de fourche avec l’aimant additionnel collé au disque).
Pis ça permet aussi de faire 20 bornes d’autoroute (nan nan, c’est pas du tout sur le routier) et de t’entrainer à shunter le contacteur d’embrayage plutôt que de te retrouver en rade de batterie avec une moto qui ne démarre pas le jour J.
Bref, on a reconnu un peu, pis on monté une batterie neuve sur la Versys, remis l’aimant en place sur la SXV, et on en rentrés, parce qu’il reste encore le Contrôle Administratif à passer.
. .
5/ VOS PAPIERS SIVOPLE !
Controle Administratif c’est pas trop compliqué.
CG à ton nom, licence FFM (à l’année ou à l’épreuve), attestation d’assurance, permis de conduire, et roule !
Si c’est tout bon, tu récupères tes numéros de course, et t’as plus qu’à les coller comme tu peux sur la moto et te présenter au Contrôle Technique.
. .
Contrôle Technique, c’est toujours un grand moment.
A la base, on vérifie que ta moto est saine, pas tapée, et donc « conforme au code la route ». En toute rigueur elle doit être conforme à sa fiche d’homologation (taille des roues des freins, etc) mais bon… on n’est pas au pays des ayatollah non plus.
On vérifie quand même :
- que tes fringues (cuir, casque, dorsale) sont en bon état et portent bien leur étiquette CE
- que ta moto ne fait pas un baroud du tonnerre. (Un beau bruit tu peux, trop de bruit faut éviter)
- que tes feux additionnels sont bien couplés au commutateur code/phare, c’est à dire que tu peux rebasculer d’un seul coup en feux de croisement sans foutre tes 3000W de LEDs et Xénon dans la gueule de la bagnole qui arrive en face.
Mais à partir du moment où ta moto n’est pas une poubelle, ça se passe bien et tu repars avec ton petit blanc seing, et le droit de prendre le départ le lendemain matin.
. .
Pis le soir t’as droit au Briefing de rigueur pour te rappeler que t’es quand même venu pour en ch*er nom de nom, mais qu’on compte sur toi pour le faire avec le sourire.
Et après ça c’est bon, t’as gagné le droit d’aller te peler le c*l dans ta tente en écoutant tomber la pluie, et gratter quelques heures de sommeil avant la longue journée du lendemain…
A suivre
. . .
Ben en fait, oui. Oui, oui, et re-oui, c’est vraiment trippant, en fait.
Au point que 10 ans après mon dernier Rallye, le WE dernier j’ai remis 5 balles dans le juke box pour vivre ces sensations de nouveau.
“Quelles sensations ? Celles des gouttes froides qui coulent dans le coup, et des chaussettes trempées dans les bottes ?”
. .
Naaaaaan…. Celle de te faire violence à te faire plaisir. Celle de partager un moment unique avec les potes. Celle de vivre un truc qui ne serait pas venu à toi tout seul si tu n’était pas botté le c*l pour aller le chercher. Celle d’être ’à ta place”, en train de faire de la moto comme tu l’aimes, avec tes potes, loin de tout, et juste concentré sur la route, la trajectoire, l’adhérence. 110% accaparé par le moment, expurgé du reste du monde qui te pollue ton quotidien.
Il m’aura fallut attendre 10 ans pour revivre ça, mais l’attente en valait la peine !
. .
1/ MAIS C’EST QUOI, LE RALLYE, EXACTEMENT ?
Le Rallye, comme disait Philippe Guillaume, c’est “Un sport de gitans qui roulent comme des enc*lés”.
Le Rallye, c’est juste le sport moto dans sa plus simple expression: Un Road-Book à respecter pour parcourir un tracé dans un temps imparti, entrecoupé de spéciales sur route fermée en mode “course de cote” ou tu retrouves seul face au chrono.
Et ça, de jour, comme de nuit.
Selon les Rallyes, ça représente environ 400 km de jour, avec 2 Spéciales (ES) dans lesquelles tu passes 2 ou 3 fois, et 150 de nuit avec un passage dans chaque spéciale.
Bien évidemment le parcours routier, c’est la crème de la petite route locale, avec 15 virages par habitant et par kilomètre. Tu roules loin de tout et de tous, sur tous les plus jolis petits virages de la région.
Avec une moyenne horaire à respecter. Pas trop exigeante en général, mais de nuit sous la flotte et le brouillard ça peut quand même vite se compliquer…
. . .
Et comme dans la plupart des sports mécaniques, le classement est individuel, mais le Rallye ça se pratique quand même avant tout entre potes, parce que rouler seul sur 550 km c’est quand même bien chiant. Alors on s’attend pour parcourir le routier en petits groupes et se payer un bon coup de moto entre pote…
Mieux que des mots, deux vidéos qui en parlent mieux que moi
Version Lolo, ou version Momo.
Et si comme moi tu aimes le verbe, le papier de Philippe Guillaume dont je te parlais est ici :
http://www.lerepairedesmotards.com/doss ... outier.php
2/ ET ÇA SE PRÉPARE COMMENT, UN RALLYE, ALORS ?
Ben avant tout t’as besoin de ta moto. N’importe laquelle, de la 125 à la 1100, de la YBR 250 de 20ch à la Tuono V4 de 180 ch en passant par l’Africa Twin 1100, une FE 450 ou un DR 650. N’importe quelle moto avec au moins 100 bornes d’autonomie, tant que tu te sens capable de te taper une journée de 400 bornes à son guidon…
Tiens, jette un oeil ici et tu verras la variété des brêles engagées aux Volcans, par exemple.
Il te faut juste t’assurer que le compteur marche, pour suivre ton avancée et ton Road Book, que la moto soit en bon état et que tout fonctionne correctement pour qu’on t’autorise à prendre la route.
Tu rajoutes simplement un “dérouleur” de RoadBook papier (une boîte Tupperware avec deux axes traversants pour enrouler/dérouler le RB), ou, plus moderne, tu installes une appli gratuite sur un smartphone et tu fais défiler les cases sur l’écran.
Et pour la nuit, un éclairage complèmentaire est pas mal pour apporter un peu de confort, mais certains s’en passent, si l’éclairage d’origine est suffisant.
Ensuite, un certificat médical, une licence FFM (80€), un engagement, et c’est parti !
Bon, en vrai, quand c’est la première fois que tu amènes ta moto sur un rallye et que tu veux faire les choses bien, il y a un tout petit peu de taff quand même..
Genre plutôt que le compteur d’origine, qui n’est pas forcément super précis, tu peux opter pour un compteur additionnel avec partiel ajustable à la volée.
. .
Genre quand le RB dit « 3.7 km jusqu’au stop » et que ton compteur affiche 3.6, c’est pas mal de pouvoir le corriger et lui faire afficher 3.7 comme c’est prévu. Sinon, la patte d’oie à 5.6km, tu ne sauras jamais si c’est celle sur laquelle tu tombes à 5.5 ou s’il faut aller voir un peu plus loin.
Ce n’est pas indispensable, mais c’est toujours bien pratique. Et puis au passage ça peut te donner ta moyenne, pour t’aider à savoir si to rythme convient, si tu es en avance ou en retard, etc…
Moi, comme je suis un gros stressé, j’ai donc installé un Vectorino pour assurer le coup et éviter de me faire trop de noeuds au cerveau.
Et en guise de dérouleur, j’ai troqué mon vieux dérouleur Touratech super robuste et éprouvé mais un poil emcombrant quand même par une liseuse « IZ Roadbook » nettement plus légère (en fait une liseuse KOBO transformée en dérouleur de RB électronique).
Au final ça prend un peu de place tout ça et il a fallu se creuser la tête pour tout faire rentrer, mais le jour J c’est quand même bien pratique quand t’as tout qui tombe sous la main et le regard direct…
3/" LET THERE BE LIGHT !"
Le Rallye, c’est donc 400 bornes de jour, mais c’est aussi un truc que tu ne feras jamais ailleurs. Rouler 3h, de nuit, sur des petites routes.
Prendre ta moto à 21h pour aller te refaire les routes de la journée, mais sous les étoiles.
C’est bien dommage, parce qu’en fait, c’est juste magique, et c’est ce qui me fait profondément kiffer les rallyes.
Les odeurs qui changent, les étoiles, la lune, la lumière… tout est juste différent. Tu es soudain « ailleurs », dans un univers inconnu, à mille lieux de tous.
Comme en plongée en fait. Dans un monde autre, seul avec la nature, à voir des choses que tu vois jamais ailleurs.
. .
Quand t’es en balade avec les potes, que t’as roulé toute la journée, c’est dur de se motiver à ressortir les motos à la nuit tombée.
Mais pourtant.. quelle magie ! Quelle ambiance… Rouler sur les petites routes et dans les cols, de nuit, c’est vraiment un truc à faire une fois dans sa vie de motard !
Après, c’est vrai que pour ça, si la moto éclaire bien, c’est quand même encore mieux !
Alors pour rouler confortable, me voilà parti à
- remplacer l’optique d’origine par une LED. C’est pas magique, mais on y gagne un peu.
- essayer de caser tant bien que mal une paire d’additionnels LED (merci Raff de 2RTeam pour le coup de main)
- rajouter un Xénon en guise de ‘longue portée », en particulier pour les ES.
.
Il me restait un second Xénon dans le carton, mais j’avoue que je n’avais pas une totale confiance quand même dans dans l’alternateur de la SXV, alors je n’ai pas voulu abuser
Voilà. C’est comme le Vectorino, t’es pas du tout obligé d’avoir tout ça, et d’autres s’en passent très bien, mais ça apporte un petit confort supplémentaire, et moi je me fais vieux, alors j’aime bien mon petit confort !
. .
4/ ET NOUS VOILA PARTIS !!
Moto parée de tout le barda, voiture chargée, et c’est parti pour traverser la France sous l’orage et se retrouver ensemble dans la gadoue et sous la flotte pour.. les recos.. !
Il y a 10 ans, on pouvait faire des recos des ES en moto la semaine avant la course. Mais à force de confondre « Recos » & « Essais » certains y ont laissé leur vie, donc désormais :
- tu reçois la localisation et le tracé de la spéciale une semaine avant.
- on t’envoie une vidéo à vitesse « street légal » du tracé pour te faire une idée d’à quoi ça va ressembler le jour J.
Donc tu passes tes soirées à la maison à essayer d'apprendre tout ça devant un écran, et une fois sur place tu as le droit de la parcourir en voiture ou en vélo avant le Rallye.
. .
Nous voilà donc parti jeudi après-midi à pédaler dans les sous-bois, en essayent de se représenter ce que ça pourra donner, 2 jours plus tard, à l’attaque et en moto.
Pas évident, mais t’essaye quand même de prendre des repères. Pour freiner quand il faudra, garder un max de gaz dans les virages aveugles, repérer les pièges du gravier, et essayer de mettre en place la petite musique à te réciter le jour J…
. .
Ca fait une éternité que je n’avais pas fait ça, j’avoue que je suis quand même bien paumé. Je pédale, je regarde autour de moi, mais c’est comme pour les poésies ou le théâtre… si ton cerveau n’est pas entraîné à apprendre par coeur rapidement, tu galères bien à essayer de ne pas confondre tous ces virages et tous ces enchainements en sous bois qui se ressemblent tous les uns les autres…
Rien ne ressemble plus à un gauche qui ouvre suivi d’un droite qui se referme qu’un autre gauche… qui ferme-ah-oui-merde-putain !!!
On passe, on repasse, on rerepasse, en essayant de ne pas se faire écraser par les camions des autres concurrents venus faire la même chose que nous… jusqu’à ce qu’on sature et qu’on confonde tout…
. .
Alors on rentre, il est temps de finir de préparer les motos (c’est une constante des compétitions ça.. tu passes ton temps à finir de préparer ta moto où quelle que soit l’avance que tu auras essayé de prendre, il y a toujours un truc à faire au dernier moment…)
. .
Vendredi matin, dernier petit tour en camion et sous la flotte dans les ES pour constater qu’on a déjà tout oublié depuis la veille, et que plus on les roule, plus on s’embrouille !
Alors laisse tomber les ES, la pluie semble se calmer, allons se peler les c*uilles et se faire un avant gout du lendemain en allant reconnaitre le routier, à moto sous la flotte (ça on a le droit).
Le routier, il n’y a pas de chrono pour « le meilleur temps », mais quand même une moyenne à tenir en suivant un road-book en mode « rond-boule » donc c’est toujours mieux de reconnaitre un peu pour ne pas se poser 10.000 questions le jour J avec la tocante dans la tête. La patte d’oie, la ferme, le bosquet avec la croix… sur le papier c’est super simple mais en fait dans le hameau des fois t’es un peu paumé quand même. Et puis ça permet de valider aussi que tout ‘le dérouleur, la télécommande, le Vectorino fonctionne bien…
..ou pas… quand tu te rends compte 500m après le départ que ton super Vectorino, testé avant de partir…. ne fonctionne pas ! Vitesse 0 km/h, le capteur de vitesse semble HS.
(Note pour plus tard : quand tu montes des gommes neuves, évite de shooter dans le pied de fourche avec l’aimant additionnel collé au disque).
Pis ça permet aussi de faire 20 bornes d’autoroute (nan nan, c’est pas du tout sur le routier) et de t’entrainer à shunter le contacteur d’embrayage plutôt que de te retrouver en rade de batterie avec une moto qui ne démarre pas le jour J.
Bref, on a reconnu un peu, pis on monté une batterie neuve sur la Versys, remis l’aimant en place sur la SXV, et on en rentrés, parce qu’il reste encore le Contrôle Administratif à passer.
. .
5/ VOS PAPIERS SIVOPLE !
Controle Administratif c’est pas trop compliqué.
CG à ton nom, licence FFM (à l’année ou à l’épreuve), attestation d’assurance, permis de conduire, et roule !
Si c’est tout bon, tu récupères tes numéros de course, et t’as plus qu’à les coller comme tu peux sur la moto et te présenter au Contrôle Technique.
. .
Contrôle Technique, c’est toujours un grand moment.
A la base, on vérifie que ta moto est saine, pas tapée, et donc « conforme au code la route ». En toute rigueur elle doit être conforme à sa fiche d’homologation (taille des roues des freins, etc) mais bon… on n’est pas au pays des ayatollah non plus.
On vérifie quand même :
- que tes fringues (cuir, casque, dorsale) sont en bon état et portent bien leur étiquette CE
- que ta moto ne fait pas un baroud du tonnerre. (Un beau bruit tu peux, trop de bruit faut éviter)
- que tes feux additionnels sont bien couplés au commutateur code/phare, c’est à dire que tu peux rebasculer d’un seul coup en feux de croisement sans foutre tes 3000W de LEDs et Xénon dans la gueule de la bagnole qui arrive en face.
Mais à partir du moment où ta moto n’est pas une poubelle, ça se passe bien et tu repars avec ton petit blanc seing, et le droit de prendre le départ le lendemain matin.
. .
Pis le soir t’as droit au Briefing de rigueur pour te rappeler que t’es quand même venu pour en ch*er nom de nom, mais qu’on compte sur toi pour le faire avec le sourire.
Et après ça c’est bon, t’as gagné le droit d’aller te peler le c*l dans ta tente en écoutant tomber la pluie, et gratter quelques heures de sommeil avant la longue journée du lendemain…
A suivre
. . .
Dernière modification par sml le 14 oct. 2024 11:51, modifié 6 fois.
Knowledge is not a crime. Stay curious.
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
Il se fait tard... la suite demain.
(avec les crédits photo au passage..)
(avec les crédits photo au passage..)
Knowledge is not a crime. Stay curious.
-
- 15- a du mal à suivre
- Messages : 322
- Inscription : 21 oct. 2022 23:15
- département : 77
- Moto(s) : KTM 950 sumo / XSR900
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
Voilà un CR qu'il est bon
Avec la météo annoncée, fallait pas se dégonfler malgré les 50°C affichés sur les panneaux des CH Ça a changé l'Auvergne!
Carton plein! Bravo
Avec la météo annoncée, fallait pas se dégonfler malgré les 50°C affichés sur les panneaux des CH Ça a changé l'Auvergne!
Carton plein! Bravo
Les hommes sans tête ne portent pas de chapeau
- Olumiassou
- 3- passe enfin son permis gros cube
- Messages : 10
- Inscription : 24 janv. 2017 00:07
- département : 81
- Moto(s) : BMW R1200R
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
Dit moi, la photo de dos avec la mamie ça serait pas le départ de la spécial du Mont Faron ? En lisant ton CR j'ai encore plus les boules de pas l'avoir fait
- L'Bourrin
- 16- s'applique , mais peut mieux faire
- Messages : 698
- Inscription : 09 déc. 2005 21:50
- département : 64
- Moto(s) : MZ 250 ETZ Side, KTM 890 Duke
- Localisation : Pontacq
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
C'est trop bon de lire ton CR !
Mais pourquoi j'ai refourgué mon dérouleur et mon Vector... Surtout quand je vois les prix aujourd'hui...
Mais là, tu me donnes trop envie !!!
Mais pourquoi j'ai refourgué mon dérouleur et mon Vector... Surtout quand je vois les prix aujourd'hui...
Mais là, tu me donnes trop envie !!!
L'Bourrin
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
Nous voilà donc là…. Samedi matin, 7h, 8 degrés, à traverser la pelouse détrempée du camping pour accéder aux sanitaire,s en misant tout sur une bonne douche pour se réchauffer et se convaincre que « Ouais, tu vas voir, ça va être trop bien ! » de se taper 12h de moto sous la flotte et dans le froid alors que t’aurais pu les passer au soleil et en famille….
. .
Bon, de toute façon, fichu pour fichu, t’es là, alors c’est parti. La douche, la traversée du camping qui te fait rejoindre le bungalow les pieds déjà gelés, les 12 couches à enfiler parce que pour l’instant tu te gèles mais qui se transformeront en sauna avant même que tu ne prennes le départ, et les dernières consignes avec les assistants.
Parce que oui, on a beaucoup parlé des pilotes, mais en Rallye, c’est toujours bien d’avoir des assistants aussi.
Bon, on appelle ça « Assistant » parce que ça fait rassinje, un peu comme le covering carbone sur le rétro F1, mais en vrai, c’est surtout des potes et de la famille. Les seuls prêts à partager la misère d’un samedi trempé et les pieds dans la boue…
On ne remerciera donc jamais assez Xavier et Sandrine, descendus exprès de Paris en moto par l’autobeurk et sous l’orage pour partager cette, hum, « expérience » avec nous, et Corinne, qui nous avait suivi sur le Moto-Tour il y a 12 ans, et avait un peu tourné la page depuis. Mébon, on ne se refait pas… Tu lui dis « moto, photos, potos… » et t’es sûr de la voir rappliquer dans la seconde
Sans oublier Amandine, la femme de Rémi, que-tu-croyais-pas-que-j’allais-rester-avec-les-gosses-à-faire-le-repassage-quand-même?, flanquée de Tom et Noé, nommés pour la peine assistants stagiaires.
Bref, on se réunit pour organiser nos super plans assistance et ravitaillement de la journée, puisque l’on a droit à 20mn de pause entre chaque boucle. La pluie ayant rendu le camping complètement impraticable, on calera le camion sur un parking au centre ville, pour aller y piocher énergie et réconfort toutes les heures et demi environ.
Et aussi pour demander à nos potes de ramener les VTT qu’on a laissé dans le camion alors que si on s’est levé 15mn plus tôt c’est justement pour penser à les descendre avant d’aller garer le camion en ville…. Bref, c’est à ce genre de détails que tu vois que t’es aussi rouillé que mal réveillé !
Mais bon. Au final le petites pièces du puzzle commencent à prendre place…
Motos « ready to se faire crépir », pilotes déguisés en Bibendum, 8h20 il est temps de prendre place en « Pré-grille », 10mn avant l’heure du départ…
. .
Départs qui se font toutes les minutes, par « binôme », avec un concurrent qui part sur la boucle Sud pendant que l’autre part sur la boucle Nord.
T’as donc 10 bonnes minutes à poireauter, comme ça, au milieu de 20 motos et sides, pour essayer de te concentrer.
Ou, en vrai, pour te demander une dernière fois ce que tu fous-là, et bien laisser le temps au stresse de monter….
Parce que mine de rien, c’est quand même une course de moto, le truc.
T’as absolument rien à gagner, même pas un filet garni ou un pot de miel du pays. Par contre à perdre, ça oui t’as vraiment tout à perdre, a vouloir rouler comme un tabanar toute la journée sur des chevrettes trempées repeintes à la mousse et et à la feuille morte..
Ta moto, ta santé sur un excès d’optimisme et de décconcentration, voire ta femme, ou pire…
Parce que la moto c’est dangereux. La moto ça abîme, et même ça tue parfois.
On le sait tous, on ne le sait que trop, mais on évite quand même de trop y penser le matin.
Mais dans ces 10mn de pré-grille, ces 10mn à attendre ce moment où tu te diras « c’est parti » et où tu ne penseras plus à rien d’autre qu’à la route, ben tu ne penses qu’à ça en fait.
« Ca rime à quoi tout ça ? » « Qu’est-ce que je suis venu foutre là ? »
Tu penses à Julien, ton copain-de-barnum de ton dernier Rallye, en 2019, qui n'est jamais rentré chez lui.
Et puis c’est pas comme si, comme moi, t’avais pas quand même une sale tendance à ne pas très bien t’entendre avec les gravillons.. « sml la gamelle », ça ne m’est pas tombé du ciel comme surnom…
A peu près autant de chutes que d’années de moto. Dernier Rallye fini sans rayer la moto ça doit remonter... aux Volcans 2010, par là....
Bon, sur piste ou en ES ça compte 1/2 point, mais quand même… il y en a une à la maison qui commence à se lasser un peu.
Alors j’ai promis.
Promis que je resterai sur mes roues. Que je ne rayerai ni la moto ni le pilote.
Même si je me demande si prendre le départ du Rallye c’est vraiment le meilleur moyen de tenir cette promesse…
En vrai, j’avais tellement le palpitant à 3000 pendant ces 10 minutes, que je ne me souviens même pas de la dernière fois où j’étais dans cet état là..
Même pas sûr qu’avant un oral d'examen ou un entretien j’ai eu la tête à deux doigts d’exploser comme ça…
Heureusement, à 8h27 avec un casque de moto sur la tête, et sous la flotte, personne n’était la pour le voir tellement le masque était plein de buée.
Et puis « 8h29 » est apparu sur l’horloge, et le calme est revenu.
Plus possible de reculer. Nous voilà parti pour 640 km avec une seule promesse en tête…. Ne pas tomber.
.
. .
Bon, de toute façon, fichu pour fichu, t’es là, alors c’est parti. La douche, la traversée du camping qui te fait rejoindre le bungalow les pieds déjà gelés, les 12 couches à enfiler parce que pour l’instant tu te gèles mais qui se transformeront en sauna avant même que tu ne prennes le départ, et les dernières consignes avec les assistants.
Parce que oui, on a beaucoup parlé des pilotes, mais en Rallye, c’est toujours bien d’avoir des assistants aussi.
Bon, on appelle ça « Assistant » parce que ça fait rassinje, un peu comme le covering carbone sur le rétro F1, mais en vrai, c’est surtout des potes et de la famille. Les seuls prêts à partager la misère d’un samedi trempé et les pieds dans la boue…
On ne remerciera donc jamais assez Xavier et Sandrine, descendus exprès de Paris en moto par l’autobeurk et sous l’orage pour partager cette, hum, « expérience » avec nous, et Corinne, qui nous avait suivi sur le Moto-Tour il y a 12 ans, et avait un peu tourné la page depuis. Mébon, on ne se refait pas… Tu lui dis « moto, photos, potos… » et t’es sûr de la voir rappliquer dans la seconde
Sans oublier Amandine, la femme de Rémi, que-tu-croyais-pas-que-j’allais-rester-avec-les-gosses-à-faire-le-repassage-quand-même?, flanquée de Tom et Noé, nommés pour la peine assistants stagiaires.
Bref, on se réunit pour organiser nos super plans assistance et ravitaillement de la journée, puisque l’on a droit à 20mn de pause entre chaque boucle. La pluie ayant rendu le camping complètement impraticable, on calera le camion sur un parking au centre ville, pour aller y piocher énergie et réconfort toutes les heures et demi environ.
Et aussi pour demander à nos potes de ramener les VTT qu’on a laissé dans le camion alors que si on s’est levé 15mn plus tôt c’est justement pour penser à les descendre avant d’aller garer le camion en ville…. Bref, c’est à ce genre de détails que tu vois que t’es aussi rouillé que mal réveillé !
Mais bon. Au final le petites pièces du puzzle commencent à prendre place…
Motos « ready to se faire crépir », pilotes déguisés en Bibendum, 8h20 il est temps de prendre place en « Pré-grille », 10mn avant l’heure du départ…
. .
Départs qui se font toutes les minutes, par « binôme », avec un concurrent qui part sur la boucle Sud pendant que l’autre part sur la boucle Nord.
T’as donc 10 bonnes minutes à poireauter, comme ça, au milieu de 20 motos et sides, pour essayer de te concentrer.
Ou, en vrai, pour te demander une dernière fois ce que tu fous-là, et bien laisser le temps au stresse de monter….
Parce que mine de rien, c’est quand même une course de moto, le truc.
T’as absolument rien à gagner, même pas un filet garni ou un pot de miel du pays. Par contre à perdre, ça oui t’as vraiment tout à perdre, a vouloir rouler comme un tabanar toute la journée sur des chevrettes trempées repeintes à la mousse et et à la feuille morte..
Ta moto, ta santé sur un excès d’optimisme et de décconcentration, voire ta femme, ou pire…
Parce que la moto c’est dangereux. La moto ça abîme, et même ça tue parfois.
On le sait tous, on ne le sait que trop, mais on évite quand même de trop y penser le matin.
Mais dans ces 10mn de pré-grille, ces 10mn à attendre ce moment où tu te diras « c’est parti » et où tu ne penseras plus à rien d’autre qu’à la route, ben tu ne penses qu’à ça en fait.
« Ca rime à quoi tout ça ? » « Qu’est-ce que je suis venu foutre là ? »
Tu penses à Julien, ton copain-de-barnum de ton dernier Rallye, en 2019, qui n'est jamais rentré chez lui.
Et puis c’est pas comme si, comme moi, t’avais pas quand même une sale tendance à ne pas très bien t’entendre avec les gravillons.. « sml la gamelle », ça ne m’est pas tombé du ciel comme surnom…
A peu près autant de chutes que d’années de moto. Dernier Rallye fini sans rayer la moto ça doit remonter... aux Volcans 2010, par là....
Bon, sur piste ou en ES ça compte 1/2 point, mais quand même… il y en a une à la maison qui commence à se lasser un peu.
Alors j’ai promis.
Promis que je resterai sur mes roues. Que je ne rayerai ni la moto ni le pilote.
Même si je me demande si prendre le départ du Rallye c’est vraiment le meilleur moyen de tenir cette promesse…
En vrai, j’avais tellement le palpitant à 3000 pendant ces 10 minutes, que je ne me souviens même pas de la dernière fois où j’étais dans cet état là..
Même pas sûr qu’avant un oral d'examen ou un entretien j’ai eu la tête à deux doigts d’exploser comme ça…
Heureusement, à 8h27 avec un casque de moto sur la tête, et sous la flotte, personne n’était la pour le voir tellement le masque était plein de buée.
Et puis « 8h29 » est apparu sur l’horloge, et le calme est revenu.
Plus possible de reculer. Nous voilà parti pour 640 km avec une seule promesse en tête…. Ne pas tomber.
.
Knowledge is not a crime. Stay curious.
- L'Bourrin
- 16- s'applique , mais peut mieux faire
- Messages : 698
- Inscription : 09 déc. 2005 21:50
- département : 64
- Moto(s) : MZ 250 ETZ Side, KTM 890 Duke
- Localisation : Pontacq
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
Y a eu une coupure électrique pendant que faisait ton CR ? Elle est où la suite ?
L'Bourrin
-
- 15- a du mal à suivre
- Messages : 322
- Inscription : 21 oct. 2022 23:15
- département : 77
- Moto(s) : KTM 950 sumo / XSR900
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
...Si, ça se voyait carrément!
(mais quasi tous les autres aussi )
(mais quasi tous les autres aussi )
Les hommes sans tête ne portent pas de chapeau
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
8h29.
Cette fois c’est la bonne.
T’as pas commencé que déjà, faut pas mollir. T’as 7 mn pour parcourir les 5km qui te séparent de la première ES.
7 mn pour (p)réchauffer le bonhomme, la moto, et les pneus autant que tu peux.
7 minutes et 5 km pour passer du mode « Qu’est-ce que je vous là ? » au mode « Je vais tous les bouffer !! »
Tant et si bien qu’il te suffit de 4mn 30 pour faire tes 5 km en fait….
Alors (puisqu’il faut pointer dans « ta » minute, ni avant ni après), tu commences par poireauter 2mn30, le temps parfait pour retransformer des pneus tiédasses en glaçons.
Bon, en fait, une fois que t’as pointé t’en rajoutes encore 20 de plus à attendre que les commissaires finissent d’installer la Spéciale.
Le réveil a été rude pour tout le monde ce matin manifestement !
Donc à peine t’étais chaud patate que te voilà de retour à la case départ.. l’attente sous pluie.
. .
Mais cette fois c’est différent. Le Rallye est lancé, on est tous là dans la même galère, alors on en profite pour causer, pour faire connaissance « Ah tiens c’est toi machin ? » « C’est ton premier Rallye ? » « Sympa ta brêle ! ». Bref une bande de motards, interrompus dans leur délire de compétiteur, et qui rebasculent instantanément dans cette fraternité et cette convivialité universelle.
Et puis on cause, on cause… et la file d’attente se tarit petit à petit. Le moment fatidique du départ de la 1ère ES approche.
Alors on renfile le casque, on se remet en selle, et on essaie de rassembler le gloubi boulga dans sa tête pour essayer d’en faire un parcours de Spéciale.
Gauche rapide, droite serrée, enchaînement en montée, gauche pas-corde, bout droit (enfin je crois), gauche aveugle sur droite serré (si je me souviens bien)… et plus ça avance et moins t’es sûr…
Pis de toute façon c’est trempé et tu n’as aucune idée de comment ça accroche, alors essaie déjà juste de rester sur tes roues, ça sera déjà bien.
. .
Parce que tout se bordel pour te bourrer avant le 1er virage de la 1ère spéciale, ça serait ballot quand même, hein….
Pas de nom, que des amis
Allez, le moment fatidique finit par arriver.
Le barnum, Bibi dessous, la ligne blanche par terre, l’horloge, et Maxence qui décompte.
« 20 secondes….
10 secondes…
5 secondes…
3, 2, 1… Go ! »
Et là, c’est la propulsion dans l’hyper espace… ou dans les limbes plutôt…
Je ne sais plus ou j’habite.. J’essaie de rouler fort, sur le mouillé, sans avoir le droit de tomber, sans savoir où je vais, sans savoir comment ça tient, sans avoir mémorisé les enchainements…. C’est juste n’importawak… je pense n’avoir jamais roulé aussi mal de ma vie depuis que je fais de la moto. Jamais sur le bon rapport, jamais au bon endroit sur la route, le regard attiré par tout sauf le point au loin, là-bas…
Parce qu’en fait, envoyer du bois avec les copains, même sous la flotte, ça je sais faire. Mais rouler déraisonnablement vite, seul, ça j’ai complètement oublié comment on faisait.
Quand t’es avec tes potes, c’est pas compliqué : s’ils te larguent, c’est que tu te traines. Si tu les déposes, c’est que tu ne vas tarder à te bourrer, à rouler comme ça au dessus de tes pompes…
Et puis en arsouille, même quand « tu donnes tout », en vrai, tu ne donnes jamais vraiment tout. T’es quand même sur route ouverte, il peut se passer n’’importe quoi, alors t’en gardes toujours un peu sous la main. (même si des fois pas beaucoup, c'est vrai... )
Alors que là, d’un coup, et le temps d’une ES, il faut que « tu donnes tout » justement. Mais vraiment tout. Exploiter toute la route, rouler à la limite. Mais sans trop forcer non plus, en te rappelant que t’es parti pneus froids sur une route forestière détrempée, en plein sous-bois à 9h du matin.
. .
Alors finalement, quand j’arrivé en haut, j’ai honte de moi, d’avoir roulé comme une grosse m*rde, mais soulagé d’être arrivé en haut, au moins !
« Vivant ! Je suis vivant !! »
Franchement, j’ai vite compris que le classement, ce ne serait pas pour cette année. Mais comme ce n’était pas l’objectif affiché, je n’avais plus qu’à mettre mon égo sur l’oreille et profiter du routier.
Parce que le routier finalement, c’est juste un sale gros prétexte à rouler à Mach12 avec tes potes, comme on adore le faire, en mode SuperConnard, mais cette fois en plus t’as une excuse !
« C'est pas ma faute chef, mais tu comprends faut pointer à zéro ! »
Alors une fois Benoit et Rémi arrivés derrière moi, c’est parti pour 70 km de gros gaz, toujours sur le mouillé, toujours dans les sous-bois, mais cette fois-ci avec la grosse banane.
Je retrouve mon environnement, mes potes, les routes que j’aime… le pied quoi !
. .
Comme c’est la 1ère boucle, on a aucune idée du rythme à tenir pour pointer à zéro. Alors, comme disait le poète.. « When in doubt, flat out !! »
Les concurrents qu’on a doublé ont du nous prendre pour des fous, mais pas grave… chaque minute d’avance pourra toujours servir à un moment donné, alors on ne laché rien….
Enfin, sauf quelques belles pétarades et autres ouèles pas très volontaires quand l’antiparasite du cylindre avant te rappelle qu’il est Italien et que la pluie c’est pas son truc. Donc quelques belles coupures et « reprise/surprise » (coucou Marcel Béliveau) pas toujours super bien gérées...
Finalement la pluie se calmera, et ce petit piment de la première boucle aura la gentillesse de ne plus faire chier de la journée…
Tant et si bien qu'on termine cette première boucle avec 2 mn d’avance sur les 80 allouées. C’est sauvé, mais on a bien fait de ne pas mollir.
Allez, tu crois que t’as fait le sprint de ta vie, mais t’en es juste à 80 bornes sur les 480 au menu de la journée.. t’es pas rendu mon pote !
20 mn pour remplir les réservoirs, nettoyer les visières, avaler un café chaud ou manger un bout… et faire redescendre un peu la pression avant de repartir pour un tour…
. .
Et comme ça pendant 6h… Tu traces seul jusqu’à l’ES parce que la liaison est trop courte pour s’attendre, tu la montes (dans mon cas) comme une merde à chaque fois, jamais dans le bon tempo, jamais comme tu voudrais (« Ah bon tu trouves que c’était sec toi ? »), en zizaguant entre les plaques luisantes, ou en restant à l’affut des traces d’humidité au fur et à mesure que la journée avance et que les routes sèchent. Une ou deux belles virgules au passage pour te rappeler que la correctionnelle n’est jamais loin, et même si à chaque fois c’est mieux que la fois précédente, pour les potes c’est pareil aussi donc ils continuent de te déverser des brouettes de secondes dans la gueule à chaque montée.
. .
Sur le routier par contre on se retrouve, on s’épaule, on se relaie. A ouvrir chacun notre tour, selon l’appétence de chacun pour les graviers ou les chemins de terre, on se corrige dans les moments de doute, on s’attend quand l’appel de la foret devient le plus fort et que [Chuuuut] nous gratifie d’un beau tout droit « parce que je croyais que c’était la route », bref on a passé l’après-midi à se gaver entre potes.
Le parcours n’est plus trop un mystère, les routes sèchent progressivement, les pauses de 20mn à la fin de chaque boucle permettre de se ré-énergiser un peu…
Au final une fois que t’as fait une croix (en ce qui me concerne) sur le chrono, c’est juste une bonne balade entre potes. Et, avec les années, elles deviennent trop rares pour ne pas les savourer, fut-ce sous la flotte..
Bon, quand vers 17h on nous dit que finalement la dernière boucle est annulée, et qu’il ne nous reste que 80km à parcourir au lieu de 160, on n’a pas pleuré non plus hein….
On est des Warriors et on s’aime bien tous, mais ça va merci, je pense qu’on commence à avoir notre dose !
. .
Alors on boucle la dernière.. Benoit a tout donné dans les Spéciales, il joue la gagne en Rallye2, alors on sent qu’il commence à se préserver sur le routier. Rémi le talonne au classement, alors il joue la guerre psychologique.. et moi je me régale à le suivre. En mode « c’est pas moi qui roule comme un demeuré ma Chérie. C’est lui. Moi je fais juste que le suivre, c’est tout ! »
Au final on aura bouclé 400 bornes. Comme une balade normale, en fait.
Pimentée par la Battle en spéciale entre Rémi et Benoit. Moi je suis hors-jeu. J’avais promis de ne pas tomber. J’ai tenu le coup sur ces 400 bornes. J’ai amené la moto en haut des ES à chaque fois.
En faisant de la m*rde au début, en roulant mieux ensuite, mais juste pas le bon tempo. Ca sera pour une autre fois, pas grave. Au moins, puisqu’il n’y a pas eu de chute, je garde mon bon de sortie « Prochaine fois »
Et puis… c’est pas fini hein.
Il est pas loin de 18h30, on a déjà 400 bornes dans le f*on, mais le meilleur reste à venir…. La nuit !
(suite et fin demain )
Cette fois c’est la bonne.
T’as pas commencé que déjà, faut pas mollir. T’as 7 mn pour parcourir les 5km qui te séparent de la première ES.
7 mn pour (p)réchauffer le bonhomme, la moto, et les pneus autant que tu peux.
7 minutes et 5 km pour passer du mode « Qu’est-ce que je vous là ? » au mode « Je vais tous les bouffer !! »
Tant et si bien qu’il te suffit de 4mn 30 pour faire tes 5 km en fait….
Alors (puisqu’il faut pointer dans « ta » minute, ni avant ni après), tu commences par poireauter 2mn30, le temps parfait pour retransformer des pneus tiédasses en glaçons.
Bon, en fait, une fois que t’as pointé t’en rajoutes encore 20 de plus à attendre que les commissaires finissent d’installer la Spéciale.
Le réveil a été rude pour tout le monde ce matin manifestement !
Donc à peine t’étais chaud patate que te voilà de retour à la case départ.. l’attente sous pluie.
. .
Mais cette fois c’est différent. Le Rallye est lancé, on est tous là dans la même galère, alors on en profite pour causer, pour faire connaissance « Ah tiens c’est toi machin ? » « C’est ton premier Rallye ? » « Sympa ta brêle ! ». Bref une bande de motards, interrompus dans leur délire de compétiteur, et qui rebasculent instantanément dans cette fraternité et cette convivialité universelle.
Et puis on cause, on cause… et la file d’attente se tarit petit à petit. Le moment fatidique du départ de la 1ère ES approche.
Alors on renfile le casque, on se remet en selle, et on essaie de rassembler le gloubi boulga dans sa tête pour essayer d’en faire un parcours de Spéciale.
Gauche rapide, droite serrée, enchaînement en montée, gauche pas-corde, bout droit (enfin je crois), gauche aveugle sur droite serré (si je me souviens bien)… et plus ça avance et moins t’es sûr…
Pis de toute façon c’est trempé et tu n’as aucune idée de comment ça accroche, alors essaie déjà juste de rester sur tes roues, ça sera déjà bien.
. .
Parce que tout se bordel pour te bourrer avant le 1er virage de la 1ère spéciale, ça serait ballot quand même, hein….
Pas de nom, que des amis
Allez, le moment fatidique finit par arriver.
Le barnum, Bibi dessous, la ligne blanche par terre, l’horloge, et Maxence qui décompte.
« 20 secondes….
10 secondes…
5 secondes…
3, 2, 1… Go ! »
Et là, c’est la propulsion dans l’hyper espace… ou dans les limbes plutôt…
Je ne sais plus ou j’habite.. J’essaie de rouler fort, sur le mouillé, sans avoir le droit de tomber, sans savoir où je vais, sans savoir comment ça tient, sans avoir mémorisé les enchainements…. C’est juste n’importawak… je pense n’avoir jamais roulé aussi mal de ma vie depuis que je fais de la moto. Jamais sur le bon rapport, jamais au bon endroit sur la route, le regard attiré par tout sauf le point au loin, là-bas…
Parce qu’en fait, envoyer du bois avec les copains, même sous la flotte, ça je sais faire. Mais rouler déraisonnablement vite, seul, ça j’ai complètement oublié comment on faisait.
Quand t’es avec tes potes, c’est pas compliqué : s’ils te larguent, c’est que tu te traines. Si tu les déposes, c’est que tu ne vas tarder à te bourrer, à rouler comme ça au dessus de tes pompes…
Et puis en arsouille, même quand « tu donnes tout », en vrai, tu ne donnes jamais vraiment tout. T’es quand même sur route ouverte, il peut se passer n’’importe quoi, alors t’en gardes toujours un peu sous la main. (même si des fois pas beaucoup, c'est vrai... )
Alors que là, d’un coup, et le temps d’une ES, il faut que « tu donnes tout » justement. Mais vraiment tout. Exploiter toute la route, rouler à la limite. Mais sans trop forcer non plus, en te rappelant que t’es parti pneus froids sur une route forestière détrempée, en plein sous-bois à 9h du matin.
. .
Alors finalement, quand j’arrivé en haut, j’ai honte de moi, d’avoir roulé comme une grosse m*rde, mais soulagé d’être arrivé en haut, au moins !
« Vivant ! Je suis vivant !! »
Franchement, j’ai vite compris que le classement, ce ne serait pas pour cette année. Mais comme ce n’était pas l’objectif affiché, je n’avais plus qu’à mettre mon égo sur l’oreille et profiter du routier.
Parce que le routier finalement, c’est juste un sale gros prétexte à rouler à Mach12 avec tes potes, comme on adore le faire, en mode SuperConnard, mais cette fois en plus t’as une excuse !
« C'est pas ma faute chef, mais tu comprends faut pointer à zéro ! »
Alors une fois Benoit et Rémi arrivés derrière moi, c’est parti pour 70 km de gros gaz, toujours sur le mouillé, toujours dans les sous-bois, mais cette fois-ci avec la grosse banane.
Je retrouve mon environnement, mes potes, les routes que j’aime… le pied quoi !
. .
Comme c’est la 1ère boucle, on a aucune idée du rythme à tenir pour pointer à zéro. Alors, comme disait le poète.. « When in doubt, flat out !! »
Les concurrents qu’on a doublé ont du nous prendre pour des fous, mais pas grave… chaque minute d’avance pourra toujours servir à un moment donné, alors on ne laché rien….
Enfin, sauf quelques belles pétarades et autres ouèles pas très volontaires quand l’antiparasite du cylindre avant te rappelle qu’il est Italien et que la pluie c’est pas son truc. Donc quelques belles coupures et « reprise/surprise » (coucou Marcel Béliveau) pas toujours super bien gérées...
Finalement la pluie se calmera, et ce petit piment de la première boucle aura la gentillesse de ne plus faire chier de la journée…
Tant et si bien qu'on termine cette première boucle avec 2 mn d’avance sur les 80 allouées. C’est sauvé, mais on a bien fait de ne pas mollir.
Allez, tu crois que t’as fait le sprint de ta vie, mais t’en es juste à 80 bornes sur les 480 au menu de la journée.. t’es pas rendu mon pote !
20 mn pour remplir les réservoirs, nettoyer les visières, avaler un café chaud ou manger un bout… et faire redescendre un peu la pression avant de repartir pour un tour…
. .
Et comme ça pendant 6h… Tu traces seul jusqu’à l’ES parce que la liaison est trop courte pour s’attendre, tu la montes (dans mon cas) comme une merde à chaque fois, jamais dans le bon tempo, jamais comme tu voudrais (« Ah bon tu trouves que c’était sec toi ? »), en zizaguant entre les plaques luisantes, ou en restant à l’affut des traces d’humidité au fur et à mesure que la journée avance et que les routes sèchent. Une ou deux belles virgules au passage pour te rappeler que la correctionnelle n’est jamais loin, et même si à chaque fois c’est mieux que la fois précédente, pour les potes c’est pareil aussi donc ils continuent de te déverser des brouettes de secondes dans la gueule à chaque montée.
. .
Sur le routier par contre on se retrouve, on s’épaule, on se relaie. A ouvrir chacun notre tour, selon l’appétence de chacun pour les graviers ou les chemins de terre, on se corrige dans les moments de doute, on s’attend quand l’appel de la foret devient le plus fort et que [Chuuuut] nous gratifie d’un beau tout droit « parce que je croyais que c’était la route », bref on a passé l’après-midi à se gaver entre potes.
Le parcours n’est plus trop un mystère, les routes sèchent progressivement, les pauses de 20mn à la fin de chaque boucle permettre de se ré-énergiser un peu…
Au final une fois que t’as fait une croix (en ce qui me concerne) sur le chrono, c’est juste une bonne balade entre potes. Et, avec les années, elles deviennent trop rares pour ne pas les savourer, fut-ce sous la flotte..
Bon, quand vers 17h on nous dit que finalement la dernière boucle est annulée, et qu’il ne nous reste que 80km à parcourir au lieu de 160, on n’a pas pleuré non plus hein….
On est des Warriors et on s’aime bien tous, mais ça va merci, je pense qu’on commence à avoir notre dose !
. .
Alors on boucle la dernière.. Benoit a tout donné dans les Spéciales, il joue la gagne en Rallye2, alors on sent qu’il commence à se préserver sur le routier. Rémi le talonne au classement, alors il joue la guerre psychologique.. et moi je me régale à le suivre. En mode « c’est pas moi qui roule comme un demeuré ma Chérie. C’est lui. Moi je fais juste que le suivre, c’est tout ! »
Au final on aura bouclé 400 bornes. Comme une balade normale, en fait.
Pimentée par la Battle en spéciale entre Rémi et Benoit. Moi je suis hors-jeu. J’avais promis de ne pas tomber. J’ai tenu le coup sur ces 400 bornes. J’ai amené la moto en haut des ES à chaque fois.
En faisant de la m*rde au début, en roulant mieux ensuite, mais juste pas le bon tempo. Ca sera pour une autre fois, pas grave. Au moins, puisqu’il n’y a pas eu de chute, je garde mon bon de sortie « Prochaine fois »
Et puis… c’est pas fini hein.
Il est pas loin de 18h30, on a déjà 400 bornes dans le f*on, mais le meilleur reste à venir…. La nuit !
(suite et fin demain )
Knowledge is not a crime. Stay curious.
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
Oui parce qu’en vrai, si je fais tout ça moi, avec une plaque numéro, des ordres de passage, un road-book et tout le toutim, c’est pas vraiment pour le chrono.
Bon,, c’est vrai, quand t’as 20 ou 30 piges, le chrono, t’y crois à fond, et t’es persuadé d’être le King de ton quartier.
Puis tu t’inscris à ton premier Rallye, tu te prends cartouches sur cartouches par Féfé et son XL 600 hors d’âge, par des vieux, des jeunes, des 125 DTR, des Buell ou des RD350, et tu comprends vite que si tu viens juste pour le chrono ça ne risque pas de durer.
Mais il y a la nuit. Ce moment magique où tu es tout seul, dans la forêt ou au fin fond de la campagne, avec la lune comme seule compagnon de route, avec les odeurs nocturnes, loin de tout. Juste ailleurs…Et ça c’est vraiment unique. Et c’est vraiment ce qui me manquait le plus, en fait.
Pour te faire une idée, tu peux cliquer ici et ici, des vieilles vidéos, ou celle-ci aussi que j'aime bien, avec les commentaires en Live de Sonia et sa passagère. Et tu dois pouvoir en trouver d'autres avec google...
Et puis l’étape de nuit, c’est aussi un concentré de folklore du Rallye, avec le sujet des feux additionnels. Des ronds, des carrés, des LEDs, des xénons, des bols Cibié, des petits trucs hyper compacts hyper puissants, des qui éclairent en croix, en V, en face, en complément… t’as autant de théories et de montages que de motards au bar. Chacun son petit secret, sa petite astuce, ou sa méthode Coué « Ca sert rien et puis de toutes façon j’ai pas les ronds. »
. .
Et surtout, après avoir passé des heures à essayer de définir le meilleur combo, après avoir passé des soirées à monter tout ça en essayant de ne pas foutre le feu à la moto, et d’autres encore essayer de régler ça tant bien que mal, (ou qu’au final tu n’as rien eu le temps de régler du tout), tu passes ensuite toute ton étape de nuit à prier pour que le bordel tienne bon et que ton alternateur ne te lache pas en route..
Une pensée émue pour notre collègue #62 en CB500 croisé sur la prégrille « Je n’allume pas encore mes feux car je ne suis pas sûr de mon montage » et que tu doubles quelques km plus loin alors qu’il roule à la lueur.. de sa veilleuse !
Ou notre voisin de barnum, le #35 avec sa SD990 dont le 1er rallye aura pris fin à 20 km de la fin, sur la dernière liaison.. fusible d’éclairage grillé…
Les boules
. .
Bon, j’avoue que mon coté, pour cette première avec la SXV je n’étais pas forcément super serein, (c’est pas comme si la brêle n’était pas connue pour griller du stator à qui mieux-mieux), et j’ai passé une grosse partie de mon temps à chouffer le voltmètre dans la crainte d’une chute de tension, mais NADA, l’alternateur et la batterie ont tenu, et j’ai pu profiter pleinement de la nuit.
. . .
Bon au début tu galères un peu, forcément. Parce que même avec tout l’attirail, t’y vois quand même nettement moins loin que de jour (et surtout nettement moins large), donc tout te saute un peu plus à la gueule, et ce n’est pas forcément simple de rouler enroulé et fluide à chaque instant, mais avec les kilomètres le cerveau retrouve ses marques, et le bon rythme revient petit à petit.
Au final j’ai même mieux roulé dans les ES la nuit que le jour dis-donc !
Et j’ai pu combiner les deux plaisir.
Des moments seuls avec moi-même, ces moments de solitude privilégiée, hors du temps, ou tu t’imagines ces yeux brillants dans les fourrés te regarder passer, ou tu « sens » vraiment la nuit, bien plus que les odeurs du jour, dont ton cerveau est plus familier.
Et d’autres moments « petit train » à 3, 4 et même 6 motos vers la fin, en un long défilé de lumières blanches et rouges roulant de concert, moi fermant la marche en spectateur privilégié de ce moment magique. Tout le monde en rythme, fluide, bandeau de lumière au milieu de la nuit… « The Pace », comme mon livre de chevet de quand j’étais petit. Ca a duré 15, peut-être 20 minutes. C’étaient les dernières de l’étape de nuit, celles qui nous emmenaient vers la soupe à l’oignon, clôture traditionnelle d’un rallye.
Et par leur magie, à eux-seuls ces 20 km ont justifié tout le reste. Le mal au cul, le stress les crampes l’investissement en pognon et en temps, tout ça a finalement disparu au profit de ce moment de pur bonheur : la nuit, la lune, mes potes, les virages, et cette chenille à 6 yeux qui zigzaguait d’un seul être…
C’était juste trop bon !
Bon, après, moi je surkiffe la nuit, mais Benoit un peu moins puisqu’il s’est fait rentrer par Rémi sur les ES de nuit au point de finalement repasser deux places derrière au classement et lui concéder sa place sur le podium des LJA.
Heureusement il a quand même pu préserver sa place de leader en Rallye 2, ce qui fait qu'au final, il y en aura pour tout le monde :
1 grosse coupe pour Benoit (vainqueur Rallye2), 2 petites pour Rémi (3ème LJA et 3ème Rallye3), et moi je repars avec la coupette morale du bon père de famille qui est allé faire mumuse avec ses potes et qui rentre à la maison en seul morceau, sans avoir rayé le bonhomme ni le matériel. Et dans le fond, c’est quand même celle-là que j’étais venu chercher !
. .
Après, c’est sur que « Il a beau être motard, il n’en est pas moins homme », et qu’accrocher quelques places supplémentaires au classement n’auraient pas faché mon égo, mais avec le manque de pratique de ces dernières années, fallait pas trop rêver quand même !
Au final, on a eu
- les potes
- les paysages
- les virages
- les arsouilles
- la banane tout au long du WE
- les trucs à raconter
Que demande le peuple ?
Ah si, maintenant que j’y pense, il y a bien un truc de négatif dans tout ça…. Après ce WE va falloir que je trouve le budget (temps et famille) pour remettre ça en 2025, parce qu’il n’y pas moyen d’attendre 10 ans avant de recommencer, cette fois !
Bon,, c’est vrai, quand t’as 20 ou 30 piges, le chrono, t’y crois à fond, et t’es persuadé d’être le King de ton quartier.
Puis tu t’inscris à ton premier Rallye, tu te prends cartouches sur cartouches par Féfé et son XL 600 hors d’âge, par des vieux, des jeunes, des 125 DTR, des Buell ou des RD350, et tu comprends vite que si tu viens juste pour le chrono ça ne risque pas de durer.
Mais il y a la nuit. Ce moment magique où tu es tout seul, dans la forêt ou au fin fond de la campagne, avec la lune comme seule compagnon de route, avec les odeurs nocturnes, loin de tout. Juste ailleurs…Et ça c’est vraiment unique. Et c’est vraiment ce qui me manquait le plus, en fait.
Pour te faire une idée, tu peux cliquer ici et ici, des vieilles vidéos, ou celle-ci aussi que j'aime bien, avec les commentaires en Live de Sonia et sa passagère. Et tu dois pouvoir en trouver d'autres avec google...
Et puis l’étape de nuit, c’est aussi un concentré de folklore du Rallye, avec le sujet des feux additionnels. Des ronds, des carrés, des LEDs, des xénons, des bols Cibié, des petits trucs hyper compacts hyper puissants, des qui éclairent en croix, en V, en face, en complément… t’as autant de théories et de montages que de motards au bar. Chacun son petit secret, sa petite astuce, ou sa méthode Coué « Ca sert rien et puis de toutes façon j’ai pas les ronds. »
. .
Et surtout, après avoir passé des heures à essayer de définir le meilleur combo, après avoir passé des soirées à monter tout ça en essayant de ne pas foutre le feu à la moto, et d’autres encore essayer de régler ça tant bien que mal, (ou qu’au final tu n’as rien eu le temps de régler du tout), tu passes ensuite toute ton étape de nuit à prier pour que le bordel tienne bon et que ton alternateur ne te lache pas en route..
Une pensée émue pour notre collègue #62 en CB500 croisé sur la prégrille « Je n’allume pas encore mes feux car je ne suis pas sûr de mon montage » et que tu doubles quelques km plus loin alors qu’il roule à la lueur.. de sa veilleuse !
Ou notre voisin de barnum, le #35 avec sa SD990 dont le 1er rallye aura pris fin à 20 km de la fin, sur la dernière liaison.. fusible d’éclairage grillé…
Les boules
. .
Bon, j’avoue que mon coté, pour cette première avec la SXV je n’étais pas forcément super serein, (c’est pas comme si la brêle n’était pas connue pour griller du stator à qui mieux-mieux), et j’ai passé une grosse partie de mon temps à chouffer le voltmètre dans la crainte d’une chute de tension, mais NADA, l’alternateur et la batterie ont tenu, et j’ai pu profiter pleinement de la nuit.
. . .
Bon au début tu galères un peu, forcément. Parce que même avec tout l’attirail, t’y vois quand même nettement moins loin que de jour (et surtout nettement moins large), donc tout te saute un peu plus à la gueule, et ce n’est pas forcément simple de rouler enroulé et fluide à chaque instant, mais avec les kilomètres le cerveau retrouve ses marques, et le bon rythme revient petit à petit.
Au final j’ai même mieux roulé dans les ES la nuit que le jour dis-donc !
Et j’ai pu combiner les deux plaisir.
Des moments seuls avec moi-même, ces moments de solitude privilégiée, hors du temps, ou tu t’imagines ces yeux brillants dans les fourrés te regarder passer, ou tu « sens » vraiment la nuit, bien plus que les odeurs du jour, dont ton cerveau est plus familier.
Et d’autres moments « petit train » à 3, 4 et même 6 motos vers la fin, en un long défilé de lumières blanches et rouges roulant de concert, moi fermant la marche en spectateur privilégié de ce moment magique. Tout le monde en rythme, fluide, bandeau de lumière au milieu de la nuit… « The Pace », comme mon livre de chevet de quand j’étais petit. Ca a duré 15, peut-être 20 minutes. C’étaient les dernières de l’étape de nuit, celles qui nous emmenaient vers la soupe à l’oignon, clôture traditionnelle d’un rallye.
Et par leur magie, à eux-seuls ces 20 km ont justifié tout le reste. Le mal au cul, le stress les crampes l’investissement en pognon et en temps, tout ça a finalement disparu au profit de ce moment de pur bonheur : la nuit, la lune, mes potes, les virages, et cette chenille à 6 yeux qui zigzaguait d’un seul être…
C’était juste trop bon !
Bon, après, moi je surkiffe la nuit, mais Benoit un peu moins puisqu’il s’est fait rentrer par Rémi sur les ES de nuit au point de finalement repasser deux places derrière au classement et lui concéder sa place sur le podium des LJA.
Heureusement il a quand même pu préserver sa place de leader en Rallye 2, ce qui fait qu'au final, il y en aura pour tout le monde :
1 grosse coupe pour Benoit (vainqueur Rallye2), 2 petites pour Rémi (3ème LJA et 3ème Rallye3), et moi je repars avec la coupette morale du bon père de famille qui est allé faire mumuse avec ses potes et qui rentre à la maison en seul morceau, sans avoir rayé le bonhomme ni le matériel. Et dans le fond, c’est quand même celle-là que j’étais venu chercher !
. .
Après, c’est sur que « Il a beau être motard, il n’en est pas moins homme », et qu’accrocher quelques places supplémentaires au classement n’auraient pas faché mon égo, mais avec le manque de pratique de ces dernières années, fallait pas trop rêver quand même !
Au final, on a eu
- les potes
- les paysages
- les virages
- les arsouilles
- la banane tout au long du WE
- les trucs à raconter
Que demande le peuple ?
Ah si, maintenant que j’y pense, il y a bien un truc de négatif dans tout ça…. Après ce WE va falloir que je trouve le budget (temps et famille) pour remettre ça en 2025, parce qu’il n’y pas moyen d’attendre 10 ans avant de recommencer, cette fois !
Dernière modification par sml le 14 oct. 2024 13:34, modifié 1 fois.
Knowledge is not a crime. Stay curious.
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] VOLCANS 2024
MERCI A TOUS - MERCI POUR TOUT !
Avant de lacher le micro, un immense MERCI à toute l'organisation et tous les bénévoles qui ont permis ce Rallye. Comme le rappelait Landry le dimanche matin, un rallye, c'est quasiment un bénévole/commissaire par pilote. C'est à dire un gars ou à la fille qui passe tout son WE à courir partout ou se geler dans le froid de l'aube jusqu'à pas d"heure pour que toi tu puisses t'éclater avec tes potes.
Un gros gros MERCI aussi à tous nos potes venus jouer le rôle d'assistants au long du WE.
C'était trop cool de se retrouver tous là... "comme au bon vieux temps" !
. .
MERCI à mon Moto-Club, le Supermot' de France pour son soutient dans cette aventure.
Et MERCI à tous les photographes sans qui cette bafouille serait bien indigeste.
Corinne, qui n'a pas perdu la main, et nous a gratifié des magnifiques clichés qui illustrent ce post.
Mais aussi Eric Michem et Michel Paput qui ont immortalisé ces moments pour chacun.
Et merci à toi, lecteur.trice, d'avoir subi et supporté ma logorrhée verbale et narcissique jusqu'au bout !
J'espère que j'aurais pu ainsi partager un peu avec toi du plaisir que j'ai pu prendre ce WE et, qui sait, peut-être te donner envie de sauter le pas en 2025 ?
Avant de lacher le micro, un immense MERCI à toute l'organisation et tous les bénévoles qui ont permis ce Rallye. Comme le rappelait Landry le dimanche matin, un rallye, c'est quasiment un bénévole/commissaire par pilote. C'est à dire un gars ou à la fille qui passe tout son WE à courir partout ou se geler dans le froid de l'aube jusqu'à pas d"heure pour que toi tu puisses t'éclater avec tes potes.
Un gros gros MERCI aussi à tous nos potes venus jouer le rôle d'assistants au long du WE.
C'était trop cool de se retrouver tous là... "comme au bon vieux temps" !
. .
MERCI à mon Moto-Club, le Supermot' de France pour son soutient dans cette aventure.
Et MERCI à tous les photographes sans qui cette bafouille serait bien indigeste.
Corinne, qui n'a pas perdu la main, et nous a gratifié des magnifiques clichés qui illustrent ce post.
Mais aussi Eric Michem et Michel Paput qui ont immortalisé ces moments pour chacun.
Et merci à toi, lecteur.trice, d'avoir subi et supporté ma logorrhée verbale et narcissique jusqu'au bout !
J'espère que j'aurais pu ainsi partager un peu avec toi du plaisir que j'ai pu prendre ce WE et, qui sait, peut-être te donner envie de sauter le pas en 2025 ?
Knowledge is not a crime. Stay curious.
-
- 15- a du mal à suivre
- Messages : 322
- Inscription : 21 oct. 2022 23:15
- département : 77
- Moto(s) : KTM 950 sumo / XSR900
Re: [RALLYE][LONG] RALLYE DES VOLCANS 2024
Pas étonnant que vous ayez tripé la nuit, après avoir mangé les champignons du camping !!!
Merci pour ton CR
Merci pour ton CR
Les hommes sans tête ne portent pas de chapeau
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
- sml
- Tripoteur de vieux
- Messages : 5678
- Inscription : 29 juin 2004 18:45
- département : 13
- Moto(s) : 950 SM / DL 650 / SXV 550
- Localisation : Simiane (13)
- Contact :
Re: [RALLYE][LONG] RALLYE DES VOLCANS 2024
Et pour mémoire, ou pour ceux qui auraient encore faim, je vous remets le lien vers le CR de l’édition 2010
http://www.vtwinsportclub.com/forum/vie ... hp?t=17856
http://www.vtwinsportclub.com/forum/vie ... hp?t=17856
Knowledge is not a crime. Stay curious.
- cobraKiller
- Roule en caisse
- Messages : 7422
- Inscription : 09 avr. 2006 02:20
- département : 12
- Moto(s) : Speed air
- Localisation : 12
Re: [RALLYE][LONG] RALLYE DES VOLCANS 2024
Marcel Beliveau quoi!
Et Féfé!
Les yeux qui brillent dans les buissons!
C est un bonheur de te lire
Merci!
Et à Mary aussi!
Et Féfé!
Les yeux qui brillent dans les buissons!
C est un bonheur de te lire
Merci!
Et à Mary aussi!