Bon, à mon tour, donc.
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Que vous dire que Benjamin n'a pas déjà dit ?
Le matos :
=> Il y a
5 stages par an, 20 stagiaires par stage, 8 motos de loc, et en général dès Noël toutes les motos sont réservées pour l'année suivante. Faut donc se bouger vite !!!
=>
300€ les 2 jours la moto de loc, essence incluse, c'est du fric mais c'est carrément rentable vu l'entretien et les consommables pour ce genre de brêles !
=>
Les brêles sont neuves, super état, super bien réglées, vraiment top de chez top !!
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Le prof :
Gilles Salvador, on ne le présente plus. Un des Kings français du Supermot', génération Chambon, juste avant Thierry Van Den Bosch.
Haut comme trois pommes, les chicots qui se baladent, mais toujours la patate, toujours le sourire, toujours prévenant, et avec des mots simples pour des choses simples. Vraiment un mec bien, un bon pédagogue.
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Seuls "bémols" (juste manière de ronchonner un peu, mais ça reste anecdotique) :
- tout seul avec 23 stagiaires dont pas mal de débutants, pas facile de se concentrer sur chacun, ou sinon ça se paie par pas mal d'attente entre deux passages pour les autres. Je pense qu'à deux, avec un "assistant", ça aurait facilité les choses et fluidifié un peu le trafic parfois..
- c'est un adepte de la pédagogie par l'exemple. Il décrit un exercice et le réalise devant nous. Mais des fois sans nous avoir suffisamment briefés sur les points clés à observer. Donc tu le regardes se faire plaisir en passant 5 fois ou 10 fois devant toi, mais sans vraiment savoir ce à quoi il faut être attentif. Dommage.
Mais ce sont des détails, hein. Dans l'ensemble ça reste un super mec et un très bon prof. Simplement, 23 élèves pour lui tout seul c'était un poil trop amha...
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Le contenu technique
Comme l'a expliqué Ben, en gros pour le niveau "poireau" comme nous, il y a 2 trucs à bosser :
1/
Le freinage en ligne et la dérive à l'accell
Dans la terre dans un premier temps, histoire de bien sentir les limites de l'adhérence.
Selon le vieux principe : si ça passe dans la gravette, ça passera facile sur le bitume !
2/ La mise en glisse
Un savant mélange de position, de synchronisation, et de feeling..
La position :
- charger l'avant en posant les c*uilles sur le bouchon de réservoir.
- serrer fort le reservoir entre les cuisses pour bien sentir la moto.
- poser la pointe du pied sur le frein Ar en décollant le talon du rp.
La synchronisation :
- freiner de l'avant pour plonger au point de corde (la trajectoire avant tout de chose)
- tomber autant de rapports que nécessaire, d'un seul coup.
- freiner de l'arr, ce qui, conjugué au transfert de masse généré par le frein av, et au changement de trajectoire, enclenchera la glisse.
- relacher l'embrayage (complètement si anti-dribble, jusqu'au point de friction sinon)
et là vous êtes dans la place, il ne reste plus qu'à gérer le feeling :
- la trajectoire (ne pas louper le point de corde), à l'aide du frein avant
- la glisse (pour bien placer la moto pour la sortie) avec le frein arr, et l'embrayage pour ceux qui n'avaient pas d'anti-dribble
- la moto est fermement tenue par la cuisse ext, et la jambe intérieure sort pour servir d'appui si nécessaire.
Bon, vu d'ici, ça a l'air simple, mais ça fait un peu beaucoup de chose à gérer à la fois,

:hehe: donc pour nous ça se soldait par :
- soit des glisses de porc mais tout droit dans l'axe, le point de corde ce sera pour une autre fois :gene2:
- soit une superbe trajo mais 0% glisse, désolé, du mal à être partout à la fois...
Donc, comme l'expliquait Ben, pour s'amuser on glissait, mais quand sonnait l'appel de l'arsouille au fond des bois, le naturel et la trajo tendue reprenaient le dessus...
L'accell en dérive
Là le principe est super simple et connu de tous les crotteux mébon, en plus de la technique il fallait aussi un peu de cojones...
L'idée est de garder l'avant chargé aussi longtemps que possible, et, passé le point de corde, de redresser la moto en appuyant comme une brute sur le reposer pied arr avec le plat du pied (pas la base des orteils, mais bien le milieu de la plante), et de ramener la jambe intérieure sur le rp le plus tôt possible pour bien serrer la moto entre les cuisses et contrôler les dérives... Quand au bassin, le principe est de ne le reculer que "juste ce qu'il faut", c'est à dire de privilégier l'avant, et de ne reculer que le strict nécessaire pour obtenir la motricité recherchée...
Voilà, une fois qu'on a dit ça, yapuka, et c'est ce à quoi on s'est employé pendant ces deux jours !!!
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Les trajectoires
On a tous mis un peu de temps à l'intégrer, mais les trajos sont très différentes de celles du pistard moyen.
En gros, l'idée c'est que puisque l'on oriente la moto vers la sortie grace à la glisse et au travers, on peut tendre (ou "arrondir") les trajectoires beaucoup plus.
On entre donc beaucoup plus tôt en virage, sans "casser" la trajectoire comme avec un gros cube. De ce fait on "plonge" beaucoup plus vers la corde que ce dont on a l'habitude. C'est assez déroutant au début, et du bord de piste on voit bien que tout le monde rentre bien trop large (aka 'tard') dans le virage...
Le fun
Bon, ça c'était pour la technique.
Mais en gros, ce qu'il faut en retenir du stage, c'est que c'est comme pour un stage "Karting" avec les potes, sur 2 jours. Tu découvres un engin, une façon spécifique de s'en servir, et pendant 2 jours tu t'éclates à te tirer la bourre en essayant vaguement d'appliquer ce que le prof s’évertue à t'expliquer.
Lui, il a passé 2 jours à répéter "Ne vous collez pas au train les mecs. Laissez de la distance. On ne progresse et on ne travaille jamais aussi bien que seul."
Et on, on a passé 2 jours à choper le mec devant dans le viseur et à essayer de se le faire, by any means necessary, catholiques ou pas... :hehe:
Bref c'était trop bon, j'y retourne l'année prochaine !!!

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