CR TT 2016
- cobraKiller
- Roule en caisse
- Messages : 7422
- Inscription : 09 avr. 2006 02:20
- département : 12
- Moto(s) : Speed air
- Localisation : 12
CR TT 2016
CR vite fait: Après une semaine bien chargée, j’arrive au jeudi soir, fatigué, merde rien n’est prêt, ma moto est pas vidangée, mon Rosso II est rincé, avec 2000 kms et un aller-retour en Espagne avec SDS.
Coté régulateur c’est bon, côté pompe à eau aussi ! Y a de l’espoir en somme.
Je réceptionne in extrémis un Pirelli Phantom, un peu plus durable j’espère, et joli, et promet des chocolatines à mon mécano s’il me le monte demain, 9h. Rendez-vous est pris.
Je rentre chez moi, démoustique mon vieux casque, restent les rayures, jette deux calbut et des tongs dans la sacoche de réservoir, y ajoute paracétamol et Ibuprofène, vu que le week end va être arrosé, des bouchons d’oreille vu que ça va ronfler. Et un tube d Arnica au cas où…
Et vidange dans un box surchauffé, il a fait 32° tout la journée, couché 23h30 après une douche et un rapide câlin.
Le vendredi, montage de pneu comme prévu, j’en profite pour essayer une Guzz Roamer, bof…
Je récupère ma moto 30 minutes après, petit tour de chauffe de 80 bornes Rodez/Millau, c’est bien l’huile neuve j’ai l’impression d’avoir un Shifter…
Et remonté au taquet par la N9 et ses quelques épingles, déserte et bien revêtu, sur Séverac le Château ou Tony/discipline me rejoint à 11h pétante, au garde à vous, en Audi, moto sur remorque… Ça m’a surpris de lui, mais finalement vu l’état de son pneu arrière le dimanche c’était plus judicieux.
On décharge, on papote, ça fait plaisir de revoir ce vieux brigand, on fait 3 bornes et on s’arrête manger sous les barnums du bar d’un pote Buelliste, première bière du week end !
J’avais bien réfléchi au road book du Dimanche, partagé par mails quelques points de vue avec Cani et SML sur celui du Samedi, mais rien planifié pour la descente du Vendredi, vers le gite. On regarde la carte Michelin, vaguement.
Alors on décolle à 13h30, on ouvre à tour de rôle, à un bon rythme, direction le Col des Bondons et ses 150 menhirs, via la Canourgue, on s’y arrête fumer une clope et prendre une photo, malgré l’altitude, le soleil tape fort. L’endroit est superbe, vue dégagée, mystique lorsqu’il y a un peu de brume ou de l’orage, je vous le conseille. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cham_des_Bondons.
On rejoint la vallée du haut Tarn, au-dessous du Pont de Montvert, par une route bien pentue, minuscule et en lacets, ou un paysan a négligemment disséminé du foin séché cachant le gravier… ç’ est spécial comme revêtement!
Là on rejoint la route principale, celle qui part sur Alès, je repère le pont de fer à emprunter pour accéder au gite, et on monte cette route (N106) au bon goudron et gros virages, Tony devant.
C’est cool il n’enquille pas comme un salaud, s’adapte à mon niveau, je le suis avec plaisir, je me régale. On s’arrête au col de Jalcreste, dans une auberge, un routier plutôt, il voulait revoir la tenancière, hélas entre temps l’endroit a brulé et le patron n’est plus une patronne.
Deuxième verre. Des motos passent, pas de KTM en vue.
On redescend sur Florac, on fait le plein et on monte au gite, c’est désert y a personne, même si on sonne.
Un 640 sur le parking, et une 125 Honda TL.
Arrivent Mary et Ismène, en voiture, elles vont bien, mais Ismène veut pas trop discuter avec moi.
On va voir les chèvres, une d’entre elles tombent immédiatement amoureuse…
Un bruit de gros twin qui s’approche, voilà Leglaude et sa Victory, qui vient de s enquiller 10 h de route, et qui rate le podium de peu, 4 ème.. désolé : )
On arrive à pouvoir avoir la clé de la chambre, douche, d’autres arrivent, au fur et à mesure, j’entends le chant de twins montant de la vallée, par la fenêtre ouverte (grossière erreur).
Retrouvaille, apéro raisonné ( 4 packs vite finit), on se prend une petite averse éparse sur la tête, la seule du week end.
Un arc en ciel apparait, bon présage pour le lendemain ça.
Repas saucisse aligot, j’évite le digestif, et dodo vers minuit, avec bouchons.
Samedi : réveillé à 6h par deux mouches copulant posé sur mon nez, y a plus agréable pour émerger…
6h30, je suis prêt, manque plus qu’un ou deux cafés, du monde est déjà debout, à discuter en terrasse au soleil
8h00, les groupes se forment, et les premiers démarrent, on laisse partir tout ce petit monde et on démarre enfin.
Tony, Shaolin et sa BM de location, Prominente, Ski Lucci et son 1290, Gazzou en Speed triple, et moi, donc, avec ma SD.
Tony ouvre, on roule bien bien, l’anglaise ne suit pas, et comme ça, en enroulant sur le gras du couple, on rejoint le sommet de l’Aigoual et son brouillard, opaque, mais sec. Photo dans la brume, et ça repart.
On enquille fort dans la descente vers Meyrueis, le brouillard nous suit pas heureusement, on manque d’écraser des abrutis de cyclistes, l’un d’eux est suicidaire, il fait demi-tour 20 mètres devant moi, sans tendre le bras, me coupe la route, je le frôle et l’insulte.
Ca virole en sous-bois, c’est propre, c’est beau…je suis prudemment la petite meute qu’on constitue, autant en montée j’arrive à tenir un bon rythme sans appréhension, autant quand ça descend, je me dis que si je croise les skis je suis bon pour 100 mètres de glissade, et en jean’s, je n’ai pas très envie.
Arrivée à Meyrueis à 10 h pétante, la Discipline touch, toujours, on boit le café avec le groupe bière belge, qui boivent… du thé…
On apprend interloqué que l’organisateur lui-même s’en est mis une !
Ainsi que l’invité surprise, Bruno, Brut’s, de KTM areyouready, et ce au même endroit.
30 minutes se passent, on décide de repartir et de diverger un peu du RB sur cette portion, sur un mode tourisme dynamique.
J’ouvre et on s’enquille l’intégrale des gorges de la Jonte, peu fréquenté ce matin, à contrario de l’été,
puis du Tarn, du Rozier à la Malène.
Un gang de 20 spéléologues casqués et harnachés pique-nique au milieu de la route, en sortie de virage… on passe au milieu.
Pause carburant au Rozier.
Je manque m’en coller une dans les gorges du Tarn, au dernier droite avant les Vignes, excès d’optimisme, pneu avant qui couine, je sors large, me remet dans l ‘axe, ça passe.
J’apprends que Ski Lucci derrière, me filme depuis Meyrueis…
On arrive à la Malène, au pied de la route en 10 épingles qui surplombe le patelin, je la leur indique du bras, m’arrête sur le pont, les laisse passer devant et c’est parti, on gravit cette superbe portion, technique, j’adore cet endroit.
Ce que je n’avais pas anticipé, quel con, c’est que le RB prévoyait lui, de la descendre, et c’est étroit.
On a eu du bol, le vtsc s’est assagi.
Donc, sur le parapet de la dernière épingle, sont tranquillement assis, tout sourire, Jean et B12 (ou Phil), un peu comme les vieux à l'entrée des villages Corses, dans Astérix en Corse.
Petit signe de la main et j’essaie de passer proprement devant eux, sinon c’est chambrage assuré pour l’année, un coup de pied par terre et broap en 2 pour m’en extirper.
Il parait qu’à ce moment-là j’ai croisé Baloo descendant, et que j’étais déporté. Je ne l’ai pas vu moi.
Bon enfin, on arrive en haut, sur le causse Méjean, sans bobo, on s’arrête en fumer une, et pour laisser le temps à Shao et Prominente de draguer Poulains, Juments, enfin toute sortes de mammifères passant à leur portée…
Heureusement une clôture électrique les empêche d’aller au bout de leurs scabreux projets.
Et on repart, vite, jusqu’à Sainte Enimie, et ses lacets bien propres et lisses qu’on descend à bloc, jusqu’ à l’Eden, le resto où il est prévu qu’on déjeune. Arrivée 12 h pile.
Repas pizza/demi. Petite sieste pour certains, pipi, clope.
Et ça repart à remonter les gorges du Tarn jusqu’ à Ispagnac, en évitant et doublant au klaxon les touristes, direction le Bleymard par le col de Montmirat et St Etienne du Valdonnez.
Le groupe est désormais plus nombreux, moins en cohésion. On a rejoint les no stress du VTSC.
Je suis Leglaude, qui se traine la bite en custom, mais c’est plaisant sur la digestion.
Je veux pas le doubler, le gars est susceptible, et avec son fiston qui est là aussi, la fierté toussa...
Tony le dépasse.
Gruny nous double tout deux, s’attaque à Tony, tente un exter en courbe, ça passe pas, il se couche et finit dans le rail en face.
Tout ce petit monde s’arrête, l’aide à relever la SMT, y a de l’essence par terre, mais elle n’a rien, hormis la pédale de frein que je détords un peu, et on repart.
De là au Bleymard je double B12 et sa mob pétaradante, et je suis DAL en BM, on enroule c’est chouette.
Pause bière, et essence, à nouveau. Ibuprofene pour le cascadeur qui se plaint d’une côte.
Certains décident de prendre, un raccourci, via le Mont Lozère, la direction du Pont de Montvert, dont Tony.
Quant à moi je préfère continuer vers Villefort et Génolhac.
Je suis seul, sans pression, je descends visière ouverte, c’est cool cette portion, roulant et grands virages.
J aperçois au loin le groupe des écluseurs belges.
Un panneau travaux, posé négligemment là, dans l’herbe au bord de la route.
Et juste après, plus de route, goudron décaissé, 3 bornes de tout venant calibre 20 mm, en descente sinueuse.
Moi j’aime bien, c’est moins piégeux que quelques gravillons. Suffit de laisser couler et ne surtout pas freiner.
Ca me rappelle les pistes de latérite, en Afrique, le bon vieux temps en mono, il manque que les antilopes, les girafes, et la malaria.
Je double un à un les parisiens du VTSC, dont Leglaude… un peu en perdition là-dessus.
Ca sent l’huile… les fesses trop serrées peut être ?
Notre ami douanier lui, me double debout sur les cales pieds, jolie maitrise, chapeau bas.
Il me salut avec le majeur levé !
Ah tiens y a du goudron de nouveau, bon ok, on arrête de rêvasser, je prends la roue de Baloo qui enroule gentiment, jusqu’ à Génolhac.
C’est bizarre quand je le suis lui, ça sent pas l’huile, mais le houblon.
Là on bifurque vers Pont de Montvert par une petite route sans trop de visibilité.
Je suis Bérangère (car la cigarette tue, mais la pipe détend), et son chéri, très présent, lol.
Mon pneu avant commence à être usé, ça commence à flotter un peu, et moi à me fatiguer.
Je m’arrête finalement seul à Pont de Montvert, clope, photo, soleil, repos.
Et je finis tranquillement le parcours jusqu à la pompe de Florac, ou je croise 5 Carrera immatriculé en Belgique, puis le gite.
Bière direct, il fait soif. Puis douche, et apéro bien sympa avec tout le monde, on discute, on se raconte la journée. Super.
Sauf le pastis tiède…, ça ne suce pas de glaçons les hippies ?
On passe à table bien bourré, pas trop faim, et marre du Pélardon, je mangerai liquide et rouge…
Petit show du Glaude, de Shao, de Soap aussi.
Puis Genepy et Mont Corbier, en quantité. Désolé je croyais que ça se buvait au mug cet élixir.
Et merci à Baloo, franchement j’adore cette liqueur.
Et ça se finit à 4h, avec Cani, Soap et un toulousain bien en forme (pas le lendemain hélas), on se raconte nos parcours de vie qui se croisent, on se marre, bon moment.
On génère autant de fumée qu’on peut, pour éloigner mouches et moustiques (l’expérience africaine).
Lit rejoint en tenant le mur, ou la rampe, ou les deux. 3h30 de sommeil. Réveillé par les mouches,encore, grrr.
Mal de tronche, cafés/efferalgan.
Certains sont partis déjà.
Ah merde on va au resto à Buzeins et c’est moi qui vais rouler devant… 60 de roulant, 60 pas.
Les toulousains, Canari et Poustache en tête, décide eux de tirer droit, vu la gueule de bois de certains.
Bon ben c’est parti, par Quézac, route large en lacet jusqu’ au col, puis traversée du causse de Sauveterre, ou on rejoint et double Jean, Baloo, Wphil, etc, qui se dirige vers le même point, le resto de Josy, notre Maïté à nous.
Cette partie est chouette, rapide, mais bosselée à cause des racines de pin qui poussent le goudron par en dessous et l’ondule. Xso avec son TLS et son pote avec son « CBR », en profite pour avoiner, afin de survoler tout ça. J ai un peu peur que ce qu'il reste de la Honda ne se désintégre, mais ça se passe bien.
Descente sur Chanac, on traverse le marché, et on repart sur du roulant rapide vers la Canourgue, avec la descente le long du Golf (18 trous, whaouh).
Pause-café ou nous attend Phil.
On repart sans le groupe bière belge qui préfère éviter la partie intéressante, trialisante, et va longer le Lot en ligne droite jusqu’à Saint Laurent d’Olt.
Ben nous on prend par Canilhac, ses panneaux routes barrés, son affaissement de route, son goudron usé, ses vaches et ses touffes d’herbe.
Une fois l’obstacle négocié, on descend vers Saint Laurent d'Olt, par des virages un peu piégeux, quelques plaques de graviers bien délimitées et visibles cependant… Certains se font surprendre un peu, mais pas de chute, ouf.
Puis les gorges du Lot, petite route en sous-bois, je la connait mais j’y voit rien, lunettes trop foncés, et je manque tirer tout droit deux fois.
Une spéciale de course de côte, un peu gâché par un connard en A3, et mon pneu avant qui décidément veut plus rien savoir.
Encore un peu de chevrette, un tracteur frolé (je l attendais depuis le matin), et nous voilà au resto, on est 21 on mange en terrasse, il fait beau mais un peu frais. On s’en sort au global pour 22. 83 euros chacun, apéro, vin, café et digeo compris
Ceux qui ont pris qu’une salade font un peu la tronche. Normal. Les autres ont bien mangé j’espère.
Et Voilà, on se sépare vers 14h30/15h, chacun prend sa route, je raccompagne Tony à sa remorque, et je rentre chez moi, à Rodez, bien crevé et content du voyage.
Super week end donc, à refaire vite. Merci à tous pour votre bonne humeur, votre amicalité.
Coté régulateur c’est bon, côté pompe à eau aussi ! Y a de l’espoir en somme.
Je réceptionne in extrémis un Pirelli Phantom, un peu plus durable j’espère, et joli, et promet des chocolatines à mon mécano s’il me le monte demain, 9h. Rendez-vous est pris.
Je rentre chez moi, démoustique mon vieux casque, restent les rayures, jette deux calbut et des tongs dans la sacoche de réservoir, y ajoute paracétamol et Ibuprofène, vu que le week end va être arrosé, des bouchons d’oreille vu que ça va ronfler. Et un tube d Arnica au cas où…
Et vidange dans un box surchauffé, il a fait 32° tout la journée, couché 23h30 après une douche et un rapide câlin.
Le vendredi, montage de pneu comme prévu, j’en profite pour essayer une Guzz Roamer, bof…
Je récupère ma moto 30 minutes après, petit tour de chauffe de 80 bornes Rodez/Millau, c’est bien l’huile neuve j’ai l’impression d’avoir un Shifter…
Et remonté au taquet par la N9 et ses quelques épingles, déserte et bien revêtu, sur Séverac le Château ou Tony/discipline me rejoint à 11h pétante, au garde à vous, en Audi, moto sur remorque… Ça m’a surpris de lui, mais finalement vu l’état de son pneu arrière le dimanche c’était plus judicieux.
On décharge, on papote, ça fait plaisir de revoir ce vieux brigand, on fait 3 bornes et on s’arrête manger sous les barnums du bar d’un pote Buelliste, première bière du week end !
J’avais bien réfléchi au road book du Dimanche, partagé par mails quelques points de vue avec Cani et SML sur celui du Samedi, mais rien planifié pour la descente du Vendredi, vers le gite. On regarde la carte Michelin, vaguement.
Alors on décolle à 13h30, on ouvre à tour de rôle, à un bon rythme, direction le Col des Bondons et ses 150 menhirs, via la Canourgue, on s’y arrête fumer une clope et prendre une photo, malgré l’altitude, le soleil tape fort. L’endroit est superbe, vue dégagée, mystique lorsqu’il y a un peu de brume ou de l’orage, je vous le conseille. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cham_des_Bondons.
On rejoint la vallée du haut Tarn, au-dessous du Pont de Montvert, par une route bien pentue, minuscule et en lacets, ou un paysan a négligemment disséminé du foin séché cachant le gravier… ç’ est spécial comme revêtement!
Là on rejoint la route principale, celle qui part sur Alès, je repère le pont de fer à emprunter pour accéder au gite, et on monte cette route (N106) au bon goudron et gros virages, Tony devant.
C’est cool il n’enquille pas comme un salaud, s’adapte à mon niveau, je le suis avec plaisir, je me régale. On s’arrête au col de Jalcreste, dans une auberge, un routier plutôt, il voulait revoir la tenancière, hélas entre temps l’endroit a brulé et le patron n’est plus une patronne.
Deuxième verre. Des motos passent, pas de KTM en vue.
On redescend sur Florac, on fait le plein et on monte au gite, c’est désert y a personne, même si on sonne.
Un 640 sur le parking, et une 125 Honda TL.
Arrivent Mary et Ismène, en voiture, elles vont bien, mais Ismène veut pas trop discuter avec moi.
On va voir les chèvres, une d’entre elles tombent immédiatement amoureuse…
Un bruit de gros twin qui s’approche, voilà Leglaude et sa Victory, qui vient de s enquiller 10 h de route, et qui rate le podium de peu, 4 ème.. désolé : )
On arrive à pouvoir avoir la clé de la chambre, douche, d’autres arrivent, au fur et à mesure, j’entends le chant de twins montant de la vallée, par la fenêtre ouverte (grossière erreur).
Retrouvaille, apéro raisonné ( 4 packs vite finit), on se prend une petite averse éparse sur la tête, la seule du week end.
Un arc en ciel apparait, bon présage pour le lendemain ça.
Repas saucisse aligot, j’évite le digestif, et dodo vers minuit, avec bouchons.
Samedi : réveillé à 6h par deux mouches copulant posé sur mon nez, y a plus agréable pour émerger…
6h30, je suis prêt, manque plus qu’un ou deux cafés, du monde est déjà debout, à discuter en terrasse au soleil
8h00, les groupes se forment, et les premiers démarrent, on laisse partir tout ce petit monde et on démarre enfin.
Tony, Shaolin et sa BM de location, Prominente, Ski Lucci et son 1290, Gazzou en Speed triple, et moi, donc, avec ma SD.
Tony ouvre, on roule bien bien, l’anglaise ne suit pas, et comme ça, en enroulant sur le gras du couple, on rejoint le sommet de l’Aigoual et son brouillard, opaque, mais sec. Photo dans la brume, et ça repart.
On enquille fort dans la descente vers Meyrueis, le brouillard nous suit pas heureusement, on manque d’écraser des abrutis de cyclistes, l’un d’eux est suicidaire, il fait demi-tour 20 mètres devant moi, sans tendre le bras, me coupe la route, je le frôle et l’insulte.
Ca virole en sous-bois, c’est propre, c’est beau…je suis prudemment la petite meute qu’on constitue, autant en montée j’arrive à tenir un bon rythme sans appréhension, autant quand ça descend, je me dis que si je croise les skis je suis bon pour 100 mètres de glissade, et en jean’s, je n’ai pas très envie.
Arrivée à Meyrueis à 10 h pétante, la Discipline touch, toujours, on boit le café avec le groupe bière belge, qui boivent… du thé…
On apprend interloqué que l’organisateur lui-même s’en est mis une !
Ainsi que l’invité surprise, Bruno, Brut’s, de KTM areyouready, et ce au même endroit.
30 minutes se passent, on décide de repartir et de diverger un peu du RB sur cette portion, sur un mode tourisme dynamique.
J’ouvre et on s’enquille l’intégrale des gorges de la Jonte, peu fréquenté ce matin, à contrario de l’été,
puis du Tarn, du Rozier à la Malène.
Un gang de 20 spéléologues casqués et harnachés pique-nique au milieu de la route, en sortie de virage… on passe au milieu.
Pause carburant au Rozier.
Je manque m’en coller une dans les gorges du Tarn, au dernier droite avant les Vignes, excès d’optimisme, pneu avant qui couine, je sors large, me remet dans l ‘axe, ça passe.
J’apprends que Ski Lucci derrière, me filme depuis Meyrueis…
On arrive à la Malène, au pied de la route en 10 épingles qui surplombe le patelin, je la leur indique du bras, m’arrête sur le pont, les laisse passer devant et c’est parti, on gravit cette superbe portion, technique, j’adore cet endroit.
Ce que je n’avais pas anticipé, quel con, c’est que le RB prévoyait lui, de la descendre, et c’est étroit.
On a eu du bol, le vtsc s’est assagi.
Donc, sur le parapet de la dernière épingle, sont tranquillement assis, tout sourire, Jean et B12 (ou Phil), un peu comme les vieux à l'entrée des villages Corses, dans Astérix en Corse.
Petit signe de la main et j’essaie de passer proprement devant eux, sinon c’est chambrage assuré pour l’année, un coup de pied par terre et broap en 2 pour m’en extirper.
Il parait qu’à ce moment-là j’ai croisé Baloo descendant, et que j’étais déporté. Je ne l’ai pas vu moi.
Bon enfin, on arrive en haut, sur le causse Méjean, sans bobo, on s’arrête en fumer une, et pour laisser le temps à Shao et Prominente de draguer Poulains, Juments, enfin toute sortes de mammifères passant à leur portée…
Heureusement une clôture électrique les empêche d’aller au bout de leurs scabreux projets.
Et on repart, vite, jusqu’à Sainte Enimie, et ses lacets bien propres et lisses qu’on descend à bloc, jusqu’ à l’Eden, le resto où il est prévu qu’on déjeune. Arrivée 12 h pile.
Repas pizza/demi. Petite sieste pour certains, pipi, clope.
Et ça repart à remonter les gorges du Tarn jusqu’ à Ispagnac, en évitant et doublant au klaxon les touristes, direction le Bleymard par le col de Montmirat et St Etienne du Valdonnez.
Le groupe est désormais plus nombreux, moins en cohésion. On a rejoint les no stress du VTSC.
Je suis Leglaude, qui se traine la bite en custom, mais c’est plaisant sur la digestion.
Je veux pas le doubler, le gars est susceptible, et avec son fiston qui est là aussi, la fierté toussa...
Tony le dépasse.
Gruny nous double tout deux, s’attaque à Tony, tente un exter en courbe, ça passe pas, il se couche et finit dans le rail en face.
Tout ce petit monde s’arrête, l’aide à relever la SMT, y a de l’essence par terre, mais elle n’a rien, hormis la pédale de frein que je détords un peu, et on repart.
De là au Bleymard je double B12 et sa mob pétaradante, et je suis DAL en BM, on enroule c’est chouette.
Pause bière, et essence, à nouveau. Ibuprofene pour le cascadeur qui se plaint d’une côte.
Certains décident de prendre, un raccourci, via le Mont Lozère, la direction du Pont de Montvert, dont Tony.
Quant à moi je préfère continuer vers Villefort et Génolhac.
Je suis seul, sans pression, je descends visière ouverte, c’est cool cette portion, roulant et grands virages.
J aperçois au loin le groupe des écluseurs belges.
Un panneau travaux, posé négligemment là, dans l’herbe au bord de la route.
Et juste après, plus de route, goudron décaissé, 3 bornes de tout venant calibre 20 mm, en descente sinueuse.
Moi j’aime bien, c’est moins piégeux que quelques gravillons. Suffit de laisser couler et ne surtout pas freiner.
Ca me rappelle les pistes de latérite, en Afrique, le bon vieux temps en mono, il manque que les antilopes, les girafes, et la malaria.
Je double un à un les parisiens du VTSC, dont Leglaude… un peu en perdition là-dessus.
Ca sent l’huile… les fesses trop serrées peut être ?
Notre ami douanier lui, me double debout sur les cales pieds, jolie maitrise, chapeau bas.
Il me salut avec le majeur levé !
Ah tiens y a du goudron de nouveau, bon ok, on arrête de rêvasser, je prends la roue de Baloo qui enroule gentiment, jusqu’ à Génolhac.
C’est bizarre quand je le suis lui, ça sent pas l’huile, mais le houblon.
Là on bifurque vers Pont de Montvert par une petite route sans trop de visibilité.
Je suis Bérangère (car la cigarette tue, mais la pipe détend), et son chéri, très présent, lol.
Mon pneu avant commence à être usé, ça commence à flotter un peu, et moi à me fatiguer.
Je m’arrête finalement seul à Pont de Montvert, clope, photo, soleil, repos.
Et je finis tranquillement le parcours jusqu à la pompe de Florac, ou je croise 5 Carrera immatriculé en Belgique, puis le gite.
Bière direct, il fait soif. Puis douche, et apéro bien sympa avec tout le monde, on discute, on se raconte la journée. Super.
Sauf le pastis tiède…, ça ne suce pas de glaçons les hippies ?
On passe à table bien bourré, pas trop faim, et marre du Pélardon, je mangerai liquide et rouge…
Petit show du Glaude, de Shao, de Soap aussi.
Puis Genepy et Mont Corbier, en quantité. Désolé je croyais que ça se buvait au mug cet élixir.
Et merci à Baloo, franchement j’adore cette liqueur.
Et ça se finit à 4h, avec Cani, Soap et un toulousain bien en forme (pas le lendemain hélas), on se raconte nos parcours de vie qui se croisent, on se marre, bon moment.
On génère autant de fumée qu’on peut, pour éloigner mouches et moustiques (l’expérience africaine).
Lit rejoint en tenant le mur, ou la rampe, ou les deux. 3h30 de sommeil. Réveillé par les mouches,encore, grrr.
Mal de tronche, cafés/efferalgan.
Certains sont partis déjà.
Ah merde on va au resto à Buzeins et c’est moi qui vais rouler devant… 60 de roulant, 60 pas.
Les toulousains, Canari et Poustache en tête, décide eux de tirer droit, vu la gueule de bois de certains.
Bon ben c’est parti, par Quézac, route large en lacet jusqu’ au col, puis traversée du causse de Sauveterre, ou on rejoint et double Jean, Baloo, Wphil, etc, qui se dirige vers le même point, le resto de Josy, notre Maïté à nous.
Cette partie est chouette, rapide, mais bosselée à cause des racines de pin qui poussent le goudron par en dessous et l’ondule. Xso avec son TLS et son pote avec son « CBR », en profite pour avoiner, afin de survoler tout ça. J ai un peu peur que ce qu'il reste de la Honda ne se désintégre, mais ça se passe bien.
Descente sur Chanac, on traverse le marché, et on repart sur du roulant rapide vers la Canourgue, avec la descente le long du Golf (18 trous, whaouh).
Pause-café ou nous attend Phil.
On repart sans le groupe bière belge qui préfère éviter la partie intéressante, trialisante, et va longer le Lot en ligne droite jusqu’à Saint Laurent d’Olt.
Ben nous on prend par Canilhac, ses panneaux routes barrés, son affaissement de route, son goudron usé, ses vaches et ses touffes d’herbe.
Une fois l’obstacle négocié, on descend vers Saint Laurent d'Olt, par des virages un peu piégeux, quelques plaques de graviers bien délimitées et visibles cependant… Certains se font surprendre un peu, mais pas de chute, ouf.
Puis les gorges du Lot, petite route en sous-bois, je la connait mais j’y voit rien, lunettes trop foncés, et je manque tirer tout droit deux fois.
Une spéciale de course de côte, un peu gâché par un connard en A3, et mon pneu avant qui décidément veut plus rien savoir.
Encore un peu de chevrette, un tracteur frolé (je l attendais depuis le matin), et nous voilà au resto, on est 21 on mange en terrasse, il fait beau mais un peu frais. On s’en sort au global pour 22. 83 euros chacun, apéro, vin, café et digeo compris
Ceux qui ont pris qu’une salade font un peu la tronche. Normal. Les autres ont bien mangé j’espère.
Et Voilà, on se sépare vers 14h30/15h, chacun prend sa route, je raccompagne Tony à sa remorque, et je rentre chez moi, à Rodez, bien crevé et content du voyage.
Super week end donc, à refaire vite. Merci à tous pour votre bonne humeur, votre amicalité.
Dernière modification par cobraKiller le 29 juin 2016 16:51, modifié 10 fois.
- Ponpon
- 18- gazzzzzz
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- département : 70
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Re: CR TT 2016
T'es sûr d'avoir rien oublié ?
- cobraKiller
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Re: CR TT 2016
ben chez pas, dis moi!
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Re: CR TT 2016
moi je le trouve sympa comme CR
on dirais un roman
on dirais un roman
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Re: CR TT 2016
C'est la que ça se passe, lâchez vous
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Re: CR TT 2016
Déjà les merci….
A rémi pour l’hébergement et les bières
A fabien pour les bottes de thomas
A gruny pour le prêt du short (pense à maigrir pour l’année prochaine )
A SML la gamelle qui m’a gentiment remplacé cette année
A cani41-1/2 pour avoir bouchonné toute la balade
A manu’c pour m’avoir montré comme doubler à la belge
A B12 pour m’avoir ouvert la route sur 20 bornes
A DAL pour sa bonne humeur après un peu de tout terrain
A mireille pour m’avoir sucé tous les matins
Et bien sur un gros merci à ceux qui ont œuvré à l’organisation de ce week
Les regrets (en fait…. j’aurais dû le mettre en premier car c’est le premier truc venu à l’esprit )
Bin… il me manquait des potes (sur la route et au bar)
Père noël qui préfère les bains de boue
Rémi qui a préféré faire sa lyonnaise
Thierry 1000S qui préfère être en polo (Volkswagen)
Leglaude qui a préféré arrêter la moto
Et comme d’hab le regret de ne pas avoir pu ou voulu (1 jour s’est court …. faut choisir ses lapins ) rouler avec mes potes …wphil, jean, baloo …..
Les kifs perso
Rouler avec son gamin (même si par moment ça fout les ch’tons )
Reprendre plaisir à moto après une grosse gamelle
Mettre bien fendu avec mon nouveau petit 640 … doit avoir un super potentiel quand je l’aurais bien en main j’avais 200 bornes de paris dans les pognes
Les baignades sur la route aller/retour
Et…de ne pas mettre bourré (merci à ma KTM)
cobra colle le tien en dessous t'as été trop rapide ....pour une fois
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Et bien sur un gros merci à ceux qui ont œuvré à l’organisation de ce week
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Bin… il me manquait des potes (sur la route et au bar)
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Re: CR TT 2016
Non il est au dessus boulet
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Re: CR TT 2016
Bravo Cobra pour ton CR.
Je vais tenter de trouver un peu de temps pour m'y coller.
Merci à tous, même à ce désagréable possesseur de mono tout vibrant.
Je vais tenter de trouver un peu de temps pour m'y coller.
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Re: CR TT 2016
ouais il a oublié de dire que je l'ai largué avec mon gros V2 après la chute de Gruny il lui aura fallu une route défoncé pour pouvoir passéPonpon a écrit :T'es sûr d'avoir rien oublié ?
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Re: CR TT 2016
Heu...le nouveau là....il s'est pas présenté ?cani41 a écrit :Bravo Cobra pour ton CR.
Je vais tenter de trouver un peu de temps pour m'y coller.
Merci à tous, même à ce désagréable possesseur de mono tout vibrant.
Bon...moi je viens de rentrer
Un peu plus de 1600 bornes et un bon mal aux cervicales....arnica....et dodo !
Moto gp avant quand même....
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Re: CR TT 2016
Je t ai laissé partir avant de redémarrer Alain tu le sais bien
Et elle etait pas defoncée la route, la niveleuse avait bien tassé tout ça.
Et elle etait pas defoncée la route, la niveleuse avait bien tassé tout ça.
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Re: CR TT 2016
TT 2016 Lozère.
Tout a commencé par une demande toute simple de SML :
« Dis-donc, on organise le TT 2016 vers la Lozère cette année, ça te dérangerait de me faire deux trois road-books ?»
Bof, non, tant que tu me demandes pas de venir.
Il faut que je vous dise que je fais partie de ces méfiants envers la logique de groupe. Que ce soient des supporters, des manifestants contre le mariage pour tous, des CRS, des « motards au Mans »,etc...
« Non, non, tu traces quelques routes en gros, puis si tu veux venir rencontrer tout le monde le vendredi soir, pas de problème, tu repartiras si tu veux le samedi matin. »
Au fur et à mesure de l'étude des road-books, je me disais que c'est con tout de même, qu'il y aurait sans doute moyen de rouler en petits groupes avec ceux que je connaissais depuis le DDMT 2012, et puis merde ! C'est en Lozère ! Imagine qu'ils soient pourris tes RB's, qu'il faille changer (pluie ?), bref, j'ai dit basta, t'as qu'à me compter dans tes convives, espèce de fourbe de SML !
Faut savoir que ce garçon est un adepte de la secte des Fédérateurs d'Energies par le Groupe. Loin de se méfier du troupeau, ce gourou cet homme se débrouille pour réunir plein de gens différents et les faire cohabiter sans presque une goutte de sang (sauf Manuc, lâchement attaqué pendant l'apéro, on y reviendra).
Du coup, je me retrouve à l'attendre le vendredi matin, (j'ai posé mon vendredi et mon lundi finalement), pour rejoindre Manuc, le Diable Rouge égaré en Cévennes, et le groupe des Isériens/Savoyards pour midi.
J'avais concocté une matinée studieuse, avec le premier vrai col cévenol, puis le maximum de chevrettes pour rejoindre Lussan. Il fait 32°, notre Belge dégouline, et applique sa tactique habituelle, efficace pour tout : il tente de se refroidir en fumant des clopes, du genre 10 à la demi-heure... Ah oui, il se déchausse au resto aussi, ce qui nous permet d'être assez peinards à la terrasse de Lussan.
Les vieux anciens du forum PifPaf, Skilucci, Shaolin, Gasogas nous rejoignent, présentations, « punaise, tu ressembles pas du tout à ton personnage de forum ! », bouffe correcte, départ.
Il fait 35°, il faut filer au plus vite vers les sommets, on va crever. Je jette un œil à mon pneu avant, bof bof. Pourtant, je lui ai fait quoi à ce PR3 Michelin ? Une reco de rallye, un rallye, une petite hivernale avec deux poteaux, et ce matin quoi ! A tout casser 1800 bornes. Je me remémore les email du gourou de SML (« Veuillez arriver avec des motos et pneus en état bordel bon sang ! »). Hahaha pensais-je alors, y'aura bien un con pour arriver avec un pneu rincé. Euh, oui en fait...
On envoie du gaz jusqu'à Génolhac, entre le gourdron fondu et les gravillons, déjà. Binouze, départ, puis direction Florac et le gîte.
Magnifique ferme des Cévennes, lauzes, schiste, dénivelé, petite route à châtaignes, tout est là pour s'y croire, même les chèvres. Mais qui dit chèvres dit mouches, trop heureuses de sucer les yeux d'un autre animal que la chèvre. Et là, il en arrive de partout des bestioles à moto, pas mal de Katés, mais aussi de la Béhème, de l'Italienne, même Mad Max arrive sans plaque d'immat sur un rat bike à base de 600 CBR.
Après une bonne douche, Manuc décapsule dégoupille une Orval ayant passé la journée au soleil dans le coffre de sa bagnole, prétextant que « l'Orval se boit à température ambiante. » En Belgique, à 8° sans doute, mais pas là ! Poum la capsule dans la tronche, avec un bruit de pression de boutanche de champagne bien secouée. Et paf le Manuc, une jolie estafilade en zig zags sur le menton.
Outre la clope, comme nous l'avons noté, il existe un autre aliment pour lutter contre la chaleur : l'aligot saucisse grillée, avec un pinard à 14°.
Briefing de SML, rappel des consignes, « surtout n'allez pas vous bourrer bêtement », RDV pique-nique, Bleymard, la troupe écoute assez consciencieusement au début, puis brouhahasse rapidement, sa capacité de concentration se limitant à 3 mn 30, comme toute troupe (je sais, je sais ce qu'elle me dit la troupe).
23 :30, je file au lit. Manuc est déjà monté, il faut pas qu'il commence le récital de scie circulaire tout de suite, sinon, je n'arriverai pas à m'endormir malgré mes deux paires de bouchons d'oreilles. J'apprends que je partage la piaule avec un certain Grunny aussi, pas avare de décibels non plus. Tiens, Soap est là aussi, plus un voisin que je n'ai pas encore rencontré.
5 :39 : un rayon de soleil traverse les fins rideaux. Aussitôt une trentaine de mouches commence une sympathique sarabande autour de mes yeux, mes pieds, mes oreilles. Bref, debout là-dedans, Soap me rejoint sur la terrasse, et au bout du compte, la presque totalité du groupe, fuyant la mouche, est debout. Il est 7h10, la fille chargée d'installer le petit déj est en mode panique, rien n'est prêt, « le petit déj, c'est à 8h ! ».
8 :30, je suis sur ma 950, le pneu ne s'est pas régénéré pendant la nuit, et tout le monde est là. La mouche a du bon en fait...
Dès les premières bornes, je me dit que ça va être chaud cette histoire : y'a un gars en 990 SD et casque de cross qui s'accroche à SML et moi, en mode « si ça passe pour vous, ça passe pour moi ». Barre des Cévennes, un autre groupes d'allumés arrive bien fort, et me démarre tout de suite au cul, du genre bien chauds patate.
Descente sur St Germain, j'enroule vite sur cette route que je redécouvre, ne l'ayant pas faite depuis trop longtemps. J'arrive à 120 dans une courbe à droite, graviers partout, je touche à rien, ça glissouille mais se remet dans le sens qu'il faut. Dans mon rétro, la 12 GS de Pierre, un des allumés Toulousains, file droit vers le fossé gauche, puis tourne finalement, suivi comme son ombre par ses potes en 990 SMR , S1000RR et Poustache.
Je commence à me dire que la journée va être chaude, dans tous les sens. On attaque alors la chevrette vers St Germain, j'augmente un peu le rythme, mais les rascals sont toujours là. Je vois grossirle Panzer le 12 GS liquide dans les rétros, en freinage très appuyé dès que je rentre dans un virage, et il y en a beaucoup des virages ! Bon, le gars a l'air de savoir faire, je ne vais peut-être pas mourir tout de suite.
St Germain, je m'arrête à la bifurcation annoncée sur le RB. Les Toulousains sont hilares, ils se régalent bien eux aussi. 10 mns, 15 mns, personne n'arrive, il faut se rendre à l'évidence : on a pas fait 30 bornes, et ça doit déjà avoir cassé du bois derrière.
Notre 990 SD du début a un peu mordu sur une plaque de gravier, et a tiré droit sur un dégagement, entraînant notre SML, toujours dans les bons coups au niveau gamelles. La 950 SM récupère quelques griffures discrètes, mais bon, ce doit être sa douzième gamelle, elle est pas trop à ça prêt la mamie. D'ailleurs elle repartira après un peu de bricolage.
Après un sympathique arrêt au Pompidou, où la FFMC 48 nous offrira un pot, un stylo, une lampe LED (quelle organisation !), on attaque l'Aigoual. Lolow, « qui n'est pas du matin », commence à se réveiller. En gros, il passe en mode cradoq, entrées de virages rebondissantes, je balance tout, je soude en essayant de rester sur la brèle : le Lolow style en fait.
Le Sud-ouest est revenu dans le groupe, et la montée commence à être saignante. Je ne me rappelais pas trop de la descente, mais si c'est comme dans mon souvenir, ça va être chaud.
Je me suis promis de ne pas dépasser 120 km/h, et les courbes s'élargissent. Mon pneu avant refusant catégoriquement de se régénérer, je me range.
Illico, les toulousains débarquent sur l'angle, un Lolow accroché à leurs basques. Au début d'une enfilade en descente, il ouvre et entraîne maintenant la troupe sur son marteau-piqueur sa LC4 KTM, avec toute la malpropreté dont il est capable.
C'est sa méthode me dira-t-il le soir : « les premiers virages, je rentre comme un con, je freine trop fort, j'accélère trop fort, au bout de trois courbes, les autres me prennent pour un vrai taré et s'accrochent moins ». Breveté Lolow.
Meyrueis, essence, tout le monde se retrouve pour continuer vers le causse Méjean, la Malène, on décide de shunter la boucle de la course de cote (Marie, Ponpon, les rois du road-book la feront quand même). Manuc est là, il n'a rien lâché, il fume une clope le plus proche possible de la pompe à essence, à son habitude. Son menton est bien balafré par l'Orval. Pique-nique, tout le monde se rejoint, Carole, Marylène, Ismène sont là avec nos sacs de bouffe. Merci ! On boit deux trois binouzes avec Manuc, nous référant à la maxime « sur la route, le demi chasse le doute. »
Causse de Sauveterre, graviers, Chanac, Marvejols, Gorges de l'enfer (punaise, ils z'ont pas élargi la route depuis la lointaine dernière fois où j'y suis passé), graviers, St Amans, Rieutort, Belvezet (le pays de ma Môman !), Le Bleymard. Rassemblement des groupes (c'est bien organisé !), discussions, binouze. Je décide de rentrer direct par le Mont Lozère avec Lolow et son rejeton (déjà bien plus propre que son père !). SML, les Poncet, Manuc décident de prendre la fin de boucle « no stress » par Villefort, Génolhac, Pont de Montvert, histoire de. Ils feront même une partie en flat-track (c'est bien organisé !).
Mon pneu est rincé, Lolow ouvre sur le dernier tronçon de chevrettes, en mode Lolow. Je transpire en me prenant des gerbes de foin dans la tronche, le Lolow est en mode rateau-faneur.
Gîte. Je me dis qu'après la douche je m'allongerai bien un peu. Les 43 mouches de la piaule en décident autrement, je file sur la terrasse commencer l'apéro, tant pis.
Tout monde arrive à peu près entier, miracle. Grunny me raconte quand même une gamelle, et un des Toulousains a perdu l'avant sur la fin, sur du gravillon...
4 gamelles dans la journée, sur la quarantaine de participants à la « balade », joli score quand même. 10 % ?
Il n'y a plus rien à boire, et Carole organise une collecte (qui a mieux marché curieusement que certaines quêtes pour le denier du culte) et file à Florac au ravitaillement : MERCI CAROLE !
Après une soirée bien cool avec tout le monde, je termine à 4 h du mat' avec Soap, Kobra, l'ami toulousain à la S1000RR (plus un autre dont je ne connais toujours pas le nom, sorry), nous avons moins soif...
8 :00, mouches, petit déj, embrassades, départ. Certains visages dénotent un bon début de gueule de bois ça et là. La route du retour sera longue pou certains, sûr.
J'ai un barbeuq de famille à Mende, je décide de prendre le col de Montmirat pour voir les traces de la gamelle de Grunny, sans succés. St Etienne, Langlade, j'attaque la montée du causse. Tiens, y'a quelqu'un là-haut. Je déboule sur Prominente qui musarde en mode « Paris c'est pas si loin que ça » sur un de mes anciens itinéraires de boulot... Je lui intime gentiment l'ordre de se réveiller du mode léthargie. On s'arrête avant la redescente, je l'invite au barbeuc. La prochaine fois ?
Lundi matin, à la fraîche, mon pneu s'est toujours pas régénéré, je rentre à la maison. Ben, y'a qu'à prendre Montmirat, je l'ai pas fait dans ce sens. Tiens, une bagnole avec des motos sur une remorque, en face. Des Katoches ! C'est Manuc qui rentre en Belgique, de la fumée de clopes s'échappant de sa vitre ouverte. On se fait un grand coucou. A la prochaine, sacré Belge !
Bref, maison, 814 bornes au compteur, je dois être un des plus faibles kilométrages du groupe !
Merci à Séb, pour l'orga au top, le gîte, et d'avoir insisté pour que je vienne.
Merci aux potes, anciens et nouveaux, pour leur bonne humeur !
Merci à ma KTM, fiable et marrante tout le long !
Merci aux Toulousains, pour le super rythme.
Merci à la Lozère, pas un rat sur la route, des paysages de printemps magnifiques, du soleil !
Pas merci au gravier, souvent présent.
Pas merci aux mouches, souvent présentes.
Pas merci à Michelin, mais bon, le coup de pied au cul, c'est à moi de le prendre.
Un bémol pour les roulages en gros groupes, que je craignais quand même un peu.
Mais bon, les gars ont l'air habitués, ils savent faire. Chapeau à tous.
Des bises.
Patrice, Cani41
Tout a commencé par une demande toute simple de SML :
« Dis-donc, on organise le TT 2016 vers la Lozère cette année, ça te dérangerait de me faire deux trois road-books ?»
Bof, non, tant que tu me demandes pas de venir.
Il faut que je vous dise que je fais partie de ces méfiants envers la logique de groupe. Que ce soient des supporters, des manifestants contre le mariage pour tous, des CRS, des « motards au Mans »,etc...
« Non, non, tu traces quelques routes en gros, puis si tu veux venir rencontrer tout le monde le vendredi soir, pas de problème, tu repartiras si tu veux le samedi matin. »
Au fur et à mesure de l'étude des road-books, je me disais que c'est con tout de même, qu'il y aurait sans doute moyen de rouler en petits groupes avec ceux que je connaissais depuis le DDMT 2012, et puis merde ! C'est en Lozère ! Imagine qu'ils soient pourris tes RB's, qu'il faille changer (pluie ?), bref, j'ai dit basta, t'as qu'à me compter dans tes convives, espèce de fourbe de SML !
Faut savoir que ce garçon est un adepte de la secte des Fédérateurs d'Energies par le Groupe. Loin de se méfier du troupeau, ce gourou cet homme se débrouille pour réunir plein de gens différents et les faire cohabiter sans presque une goutte de sang (sauf Manuc, lâchement attaqué pendant l'apéro, on y reviendra).
Du coup, je me retrouve à l'attendre le vendredi matin, (j'ai posé mon vendredi et mon lundi finalement), pour rejoindre Manuc, le Diable Rouge égaré en Cévennes, et le groupe des Isériens/Savoyards pour midi.
J'avais concocté une matinée studieuse, avec le premier vrai col cévenol, puis le maximum de chevrettes pour rejoindre Lussan. Il fait 32°, notre Belge dégouline, et applique sa tactique habituelle, efficace pour tout : il tente de se refroidir en fumant des clopes, du genre 10 à la demi-heure... Ah oui, il se déchausse au resto aussi, ce qui nous permet d'être assez peinards à la terrasse de Lussan.
Les vieux anciens du forum PifPaf, Skilucci, Shaolin, Gasogas nous rejoignent, présentations, « punaise, tu ressembles pas du tout à ton personnage de forum ! », bouffe correcte, départ.
Il fait 35°, il faut filer au plus vite vers les sommets, on va crever. Je jette un œil à mon pneu avant, bof bof. Pourtant, je lui ai fait quoi à ce PR3 Michelin ? Une reco de rallye, un rallye, une petite hivernale avec deux poteaux, et ce matin quoi ! A tout casser 1800 bornes. Je me remémore les email du gourou de SML (« Veuillez arriver avec des motos et pneus en état bordel bon sang ! »). Hahaha pensais-je alors, y'aura bien un con pour arriver avec un pneu rincé. Euh, oui en fait...
On envoie du gaz jusqu'à Génolhac, entre le gourdron fondu et les gravillons, déjà. Binouze, départ, puis direction Florac et le gîte.
Magnifique ferme des Cévennes, lauzes, schiste, dénivelé, petite route à châtaignes, tout est là pour s'y croire, même les chèvres. Mais qui dit chèvres dit mouches, trop heureuses de sucer les yeux d'un autre animal que la chèvre. Et là, il en arrive de partout des bestioles à moto, pas mal de Katés, mais aussi de la Béhème, de l'Italienne, même Mad Max arrive sans plaque d'immat sur un rat bike à base de 600 CBR.
Après une bonne douche, Manuc décapsule dégoupille une Orval ayant passé la journée au soleil dans le coffre de sa bagnole, prétextant que « l'Orval se boit à température ambiante. » En Belgique, à 8° sans doute, mais pas là ! Poum la capsule dans la tronche, avec un bruit de pression de boutanche de champagne bien secouée. Et paf le Manuc, une jolie estafilade en zig zags sur le menton.
Outre la clope, comme nous l'avons noté, il existe un autre aliment pour lutter contre la chaleur : l'aligot saucisse grillée, avec un pinard à 14°.
Briefing de SML, rappel des consignes, « surtout n'allez pas vous bourrer bêtement », RDV pique-nique, Bleymard, la troupe écoute assez consciencieusement au début, puis brouhahasse rapidement, sa capacité de concentration se limitant à 3 mn 30, comme toute troupe (je sais, je sais ce qu'elle me dit la troupe).
23 :30, je file au lit. Manuc est déjà monté, il faut pas qu'il commence le récital de scie circulaire tout de suite, sinon, je n'arriverai pas à m'endormir malgré mes deux paires de bouchons d'oreilles. J'apprends que je partage la piaule avec un certain Grunny aussi, pas avare de décibels non plus. Tiens, Soap est là aussi, plus un voisin que je n'ai pas encore rencontré.
5 :39 : un rayon de soleil traverse les fins rideaux. Aussitôt une trentaine de mouches commence une sympathique sarabande autour de mes yeux, mes pieds, mes oreilles. Bref, debout là-dedans, Soap me rejoint sur la terrasse, et au bout du compte, la presque totalité du groupe, fuyant la mouche, est debout. Il est 7h10, la fille chargée d'installer le petit déj est en mode panique, rien n'est prêt, « le petit déj, c'est à 8h ! ».
8 :30, je suis sur ma 950, le pneu ne s'est pas régénéré pendant la nuit, et tout le monde est là. La mouche a du bon en fait...
Dès les premières bornes, je me dit que ça va être chaud cette histoire : y'a un gars en 990 SD et casque de cross qui s'accroche à SML et moi, en mode « si ça passe pour vous, ça passe pour moi ». Barre des Cévennes, un autre groupes d'allumés arrive bien fort, et me démarre tout de suite au cul, du genre bien chauds patate.
Descente sur St Germain, j'enroule vite sur cette route que je redécouvre, ne l'ayant pas faite depuis trop longtemps. J'arrive à 120 dans une courbe à droite, graviers partout, je touche à rien, ça glissouille mais se remet dans le sens qu'il faut. Dans mon rétro, la 12 GS de Pierre, un des allumés Toulousains, file droit vers le fossé gauche, puis tourne finalement, suivi comme son ombre par ses potes en 990 SMR , S1000RR et Poustache.
Je commence à me dire que la journée va être chaude, dans tous les sens. On attaque alors la chevrette vers St Germain, j'augmente un peu le rythme, mais les rascals sont toujours là. Je vois grossirle Panzer le 12 GS liquide dans les rétros, en freinage très appuyé dès que je rentre dans un virage, et il y en a beaucoup des virages ! Bon, le gars a l'air de savoir faire, je ne vais peut-être pas mourir tout de suite.
St Germain, je m'arrête à la bifurcation annoncée sur le RB. Les Toulousains sont hilares, ils se régalent bien eux aussi. 10 mns, 15 mns, personne n'arrive, il faut se rendre à l'évidence : on a pas fait 30 bornes, et ça doit déjà avoir cassé du bois derrière.
Notre 990 SD du début a un peu mordu sur une plaque de gravier, et a tiré droit sur un dégagement, entraînant notre SML, toujours dans les bons coups au niveau gamelles. La 950 SM récupère quelques griffures discrètes, mais bon, ce doit être sa douzième gamelle, elle est pas trop à ça prêt la mamie. D'ailleurs elle repartira après un peu de bricolage.
Après un sympathique arrêt au Pompidou, où la FFMC 48 nous offrira un pot, un stylo, une lampe LED (quelle organisation !), on attaque l'Aigoual. Lolow, « qui n'est pas du matin », commence à se réveiller. En gros, il passe en mode cradoq, entrées de virages rebondissantes, je balance tout, je soude en essayant de rester sur la brèle : le Lolow style en fait.
Le Sud-ouest est revenu dans le groupe, et la montée commence à être saignante. Je ne me rappelais pas trop de la descente, mais si c'est comme dans mon souvenir, ça va être chaud.
Je me suis promis de ne pas dépasser 120 km/h, et les courbes s'élargissent. Mon pneu avant refusant catégoriquement de se régénérer, je me range.
Illico, les toulousains débarquent sur l'angle, un Lolow accroché à leurs basques. Au début d'une enfilade en descente, il ouvre et entraîne maintenant la troupe sur son marteau-piqueur sa LC4 KTM, avec toute la malpropreté dont il est capable.
C'est sa méthode me dira-t-il le soir : « les premiers virages, je rentre comme un con, je freine trop fort, j'accélère trop fort, au bout de trois courbes, les autres me prennent pour un vrai taré et s'accrochent moins ». Breveté Lolow.
Meyrueis, essence, tout le monde se retrouve pour continuer vers le causse Méjean, la Malène, on décide de shunter la boucle de la course de cote (Marie, Ponpon, les rois du road-book la feront quand même). Manuc est là, il n'a rien lâché, il fume une clope le plus proche possible de la pompe à essence, à son habitude. Son menton est bien balafré par l'Orval. Pique-nique, tout le monde se rejoint, Carole, Marylène, Ismène sont là avec nos sacs de bouffe. Merci ! On boit deux trois binouzes avec Manuc, nous référant à la maxime « sur la route, le demi chasse le doute. »
Causse de Sauveterre, graviers, Chanac, Marvejols, Gorges de l'enfer (punaise, ils z'ont pas élargi la route depuis la lointaine dernière fois où j'y suis passé), graviers, St Amans, Rieutort, Belvezet (le pays de ma Môman !), Le Bleymard. Rassemblement des groupes (c'est bien organisé !), discussions, binouze. Je décide de rentrer direct par le Mont Lozère avec Lolow et son rejeton (déjà bien plus propre que son père !). SML, les Poncet, Manuc décident de prendre la fin de boucle « no stress » par Villefort, Génolhac, Pont de Montvert, histoire de. Ils feront même une partie en flat-track (c'est bien organisé !).
Mon pneu est rincé, Lolow ouvre sur le dernier tronçon de chevrettes, en mode Lolow. Je transpire en me prenant des gerbes de foin dans la tronche, le Lolow est en mode rateau-faneur.
Gîte. Je me dis qu'après la douche je m'allongerai bien un peu. Les 43 mouches de la piaule en décident autrement, je file sur la terrasse commencer l'apéro, tant pis.
Tout monde arrive à peu près entier, miracle. Grunny me raconte quand même une gamelle, et un des Toulousains a perdu l'avant sur la fin, sur du gravillon...
4 gamelles dans la journée, sur la quarantaine de participants à la « balade », joli score quand même. 10 % ?
Il n'y a plus rien à boire, et Carole organise une collecte (qui a mieux marché curieusement que certaines quêtes pour le denier du culte) et file à Florac au ravitaillement : MERCI CAROLE !
Après une soirée bien cool avec tout le monde, je termine à 4 h du mat' avec Soap, Kobra, l'ami toulousain à la S1000RR (plus un autre dont je ne connais toujours pas le nom, sorry), nous avons moins soif...
8 :00, mouches, petit déj, embrassades, départ. Certains visages dénotent un bon début de gueule de bois ça et là. La route du retour sera longue pou certains, sûr.
J'ai un barbeuq de famille à Mende, je décide de prendre le col de Montmirat pour voir les traces de la gamelle de Grunny, sans succés. St Etienne, Langlade, j'attaque la montée du causse. Tiens, y'a quelqu'un là-haut. Je déboule sur Prominente qui musarde en mode « Paris c'est pas si loin que ça » sur un de mes anciens itinéraires de boulot... Je lui intime gentiment l'ordre de se réveiller du mode léthargie. On s'arrête avant la redescente, je l'invite au barbeuc. La prochaine fois ?
Lundi matin, à la fraîche, mon pneu s'est toujours pas régénéré, je rentre à la maison. Ben, y'a qu'à prendre Montmirat, je l'ai pas fait dans ce sens. Tiens, une bagnole avec des motos sur une remorque, en face. Des Katoches ! C'est Manuc qui rentre en Belgique, de la fumée de clopes s'échappant de sa vitre ouverte. On se fait un grand coucou. A la prochaine, sacré Belge !
Bref, maison, 814 bornes au compteur, je dois être un des plus faibles kilométrages du groupe !
Merci à Séb, pour l'orga au top, le gîte, et d'avoir insisté pour que je vienne.
Merci aux potes, anciens et nouveaux, pour leur bonne humeur !
Merci à ma KTM, fiable et marrante tout le long !
Merci aux Toulousains, pour le super rythme.
Merci à la Lozère, pas un rat sur la route, des paysages de printemps magnifiques, du soleil !
Pas merci au gravier, souvent présent.
Pas merci aux mouches, souvent présentes.
Pas merci à Michelin, mais bon, le coup de pied au cul, c'est à moi de le prendre.
Un bémol pour les roulages en gros groupes, que je craignais quand même un peu.
Mais bon, les gars ont l'air habitués, ils savent faire. Chapeau à tous.
Des bises.
Patrice, Cani41